‘’Affaire’’ SOGUIPAH : Conspiration contre la merveilleuse forêt verte (opinion)

Il n’y a plus l’ombre d’un doute, la Société de palmiers et d’hévéas (Soguipah) suscite les convoitises les plus acharnées de sinistres individus tapis dans l’ombre à Conakry. Et ils n’en sont pas à leur coup d’essai dans l’opération qu’il convient d’appeler « bouffer la Soguipah à coups de machette » doublée de délation.

 

L’opinion garde encore en mémoire le drame de Zogota, où des paysans, instrumentalisés par les mêmes instigateurs qui tirent les ficelles depuis Conakry, s’étaient livrés, sans savoir réellement pourquoi, à des actes de violence qui ont valu à un citoyen d’être découpé en rondelles à la machette par eux. Ce drame odieux occasionné par ces instigateurs, qui n’ont ni remords ni regrets et qui se reconnaîtront ici, ne semble pas les empêcher de dormir du sommeil du juste. Car ils n’entendent guère la voix de la conscience. Et pour cause !

 

A nouveau, ils se sont organisés pour nuire, par la délation et la calomnie, à la direction générale du fleuron agroindustriel qu’est la Soguipah. Ils ont concocté un mémo sur mesure, tout en l’attribuant aux paysans de Diécké et de Bignamou, pourtant illettrés comme le buisson des écoliers. Mais avec une facilité déconcertante, il a été établi que les auteurs du fameux mémo diffusé à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes dans des médias de la place, sont à Conakry. Les paysans soi-disant auteurs du document, eux, ne se plaignent de rien. La preuve, leur communauté est tombée des nues en apprenant qu’elle a rédigé un brûlot contre la Soguipah et sa directrice générale. Ulcérés par la félonie, ils ont apporté un démenti cinglant qui met à nu la conspiration ourdie contre Mariama Soguipah. (Voir fac-similé).

 

Dans leur riposte écrite, les paysans riverains du périmètre de la Soguipah s’indignent de la tentative de certains de leurs congénères qui s’obstinent à vouloir anéantir l’or vert que représente sans conteste cette société. A l’évidence, l’acharnement contre la directrice générale n’a aucun fondement objectif. Cette campagne de discrédit est à ranger dans la rubrique de la lutte politico-ethnique. Elle n’a rien à voir avec une quelconque défense des intérêts des paysans face à la Soguipah car, en réalité, ils bénéficient pleinement de la richesse créée par cette société.

 

La vérité est que certains fils de la Forêt, manipulés par un leader de la branche radicale et extrémiste de l’opposition guinéenne, accréditent des ragots et attisent la haine des paysans contre la direction générale de la Soguipah. Mariama Soguipah est victime d’une cabale politique dont les ramifications s’étendent de la région forestière, à travers certains de ses fils, jusqu’à l’état-major politique d’un leader frustré, vieillissant et inquiet de la Basse Guinée et de hauts cadres de l’administration. Cette engeance ne pardonne pas à la directrice générale de la Soguipah d’avoir su, à leur grand dam, faire obtenir au RPG Arc-en-ciel de nombreux suffrages de la Forêt.

 

Ce qui étonne dans la campagne de diffamation et de discrédit menée contre Mariama Camara Soguipah, c’est la contribution active d’un certain Séverin qui, dit-on, est en service à la Présidence de la République. En tout cas, des paysans joints au téléphone, vendredi soir, n’ont pas hésité à pointer un doigt accusateur sur les sieurs Séverin et Lamine Bami ainsi que sur le maire autoproclamé de N’Zérékoré. Selon eux, ces personnes sèment la confusion pour déstabiliser une société agroindustrielle bénéfique aux communautés de planteurs afin d’assouvir des ambitions égoïstes.

 

Que reprochent-ils concrètement à la directrice générale de la Soguipah ? Pourquoi s’obstinent-ils à vouloir abattre cette dame leader qui a réussi pendant 27 ans à faire prospérer en Guinée une société mixte quand nombre de projets similaires initiés dans le pays sont mort-nés ? Avec près de 4 000 emplois directs, la Soguipah est une poule aux œufs d’or à préserver absolument. Qui mieux que les communautés au nom desquelles le faux mémo a été diffusé savent où est leur intérêt ?

 

Le plus curieux et le plus déroutant dans cette affaire montée de toutes pièces, c’est l’implication du ministre des Droits de l’homme et des Libertés publiques et d’un haut cadre du ministère de l’Agriculture. Les deux personnalités semblent prendre fait et cause pour la partie dite victime sans y voir clair.

 

Quoiqu’il en soit, au moment où nous mettions sous presse, selon des sources concordantes, contactées en Forêt, une délégation de paysans mobilisés pour les besoins de la cause serait en route pour Conakry afin de rencontrer le chef de l’Etat dans le but d’obtenir le départ de la directrice générale Mariama Camara pour ensuite faire avaler la Soguipah par les conspirateurs. Eh bien oui, maintenant que les hévéas ont grandi et qu’ils produisent de la sève en abondance, il faut chasser celle qui a entretenu et arrosé les pépinières !

Baila B.

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