Oyé Guilavogui, NTIC: « Nous avons un handicap, c’est le défaut de communication. »
Bonne nouvelle pour les abonnés de la SOTELGUI. En effet, d’ici la fin de l’année en cours, ce fleuron de l’économie guinéenne, à la traîne depuis plusieurs années maintenant, renaîtra de ses cendres.
Cette bonne nouvelle a été rendue publique par Oyé Guilavogui, ministre d’Etat en charge des nouvelles techniques de l’information et des télécommunications (NTIT), lors d’une grande interview qu’il a accordée à Guinéenews.
Dans la première partie de cette entrevue, outre la relance de la SOTELGUI, l’ex-cadre de la banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a, pour la première fois, expliqué les raisons de son départ de la NGR d’Abé Sylla. Son rôle dans le rapprochement entre son ancienne formation politique et la mouvance présidentielle, sa promotion au rang de ministre d’Etat, mais aussi son influnce à Kindia, sa ville natale.
Il y a environ deux semaines de cela, à l’occasion d’un remaniement ministériel, vous avez été reconduit et élevé au grade de ministre d’Etat. A quoi devez-vous cette promotion ?
Oyé Guilavogui : C’est difficile de parler de soi-même mais je suis quand même obligé de vous donner quelques précisions. A notre arrivée à la tête de ce département, une feuille de route, qui ne dit pas son nom, nous avait été imposée. Je crois que c’est eu égard aux résultats enregistrés sur cette feuille de route que le président a jugé nécessaire de nous faire changer de statut. Quand on arrivait à la tête de ce département, les guinéens s’intéressaient au téléphone. Ce n’était pas un luxe, c’était une nécessité. A cette époque, un peu moins de trois millions de guinéens avaient accès au téléphone. A date d’aujourd’hui, nous avons à peu près sept millions d’habitants qui ont un accès direct au téléphone. Quant au taux de pénétration, il est passé de trente cinq à soixante cinq pour cent (35 à 65%). S’agissant des abonnés à l’Internet, on est passé de un à quatre pour cent (1 à 4 %). Donc, vu ces résultats, sans parler de l’aspect politique, sur cela, je ne pourrais pas l’évaluer, je crois que le président a dû regarder ces aspects pour juger les résultats enregistrés et nous faire changer de grade en passant du rang de ministre à celui de ministre d’Etat. Il doit certainement avoir d’autres raisons. J’estime que ce sont les raisons fondamentales, physiques, visibles qui l’ont poussé à me faire changer de grade.
Guinéenews : Vous faites bien de parler de l’aspect politique. On sait qu’au niveau de Kindia, votre ‘’ville d’origine’’, vous avez abattu un travail en faveur du RPG Arc-en-ciel face à des natifs de cette localité, candidats à l’uninominal, qui ont mordu la poussière. Cet aspect a dû peser sur la balance.
C’est vrai ! Mais je suis très mal placé pour le dire. Seulement, il faut retenir qu’on ne fait pas la campagne le jour du vote. Ma position actuelle à Kindia ne dépend pas de ma présence dans le gouvernement. Kindia, il faut le signaler, n’est pas ma région d’origine. Moi, je suis forestier. Je suis Tôma. C’est ma maman qui est Camara de Kindia. Quant à moi, je suis né à Kindia où j’ai grandi. J’ai également fait une grande partie de mes études à Kindia. Mais il faut retenir que j’ai bien aimé Kindia. Donc, ce que j’ai apporté à cette ville, bien avant que je ne rêve de ce poste ministériel, a été un appoint extrêmement important. Les gens de Kindia s’en souviendront longtemps. Il suffit que je lève le doigt pour que tout le monde vienne derrière moi. Cela a été un atout, il faut le dire. Pour les cadres kindiannais qui résident à Conakry, ils m’ont tous entouré de leur soin. Ils m’ont accompagné dans la campagne politique depuis le deuxième tour.
Je n’étais pas du RPG moi. J’étais membre du parti d’Abé Sylla (Président de la NGR, Ndlr). Au premier tour, j’étais à la NGR. C’est ce qui a fait qu’il y a eu des résultats très positifs alors que c’était la première fois qu’il (Abé Sylla, président de la NGR, Ndlr) se lançait en politique. Mais on s’est très mal séparé au deuxième tour. Je ne dirai pas qu’il y avait une part d’ingratitude. Ce sont les prises de décisions, son choix, son positionnement, puisqu’il le faisait de façon unilatérale, qui on fait que je me suis écarté de lui. A la demande du RPG, je me suis retrouvé dans ce parti. Donc, c’est vrai qu’il y a l’aspect politique qui a beaucoup pesé. Mais il faut retenir aussi que ce n’est pas Kindia seulement. Je suis resté en campagne à Kindia et quand les choses n’allaient pas bien à Macenta, le chef de l’Etat, connaissant bien ce que je représente à Macenta, a demandé à ce que j’aille apporter un appui. Heureusement que j’y suis allé, j’y ai passé une semaine et par la suite, nous avons remporté la victoire à Macenta aussi. Je ne pourrais pas nier l’apport politique qui a beaucoup joué sur la balance aussi.
Parlant d’Abé Sylla, à un certain moment, on a senti un petit rapprochement entre lui et le pouvoir. Dans les coulisses, il se disait que vous avez joué un rôle prépondérant dans ce rapprochement.
Je vois bien que vous êtes informé (Rires). C’est vrai, c’était à la demande du pouvoir. Puisque c’est le jeu politique qui se faisait dans cette période-là pour conquérir des postes au niveau de l’assemblée nationale. C’est vrai que j’avais été invité à rapprocher un peu Abé de notre parti (RPG Arc-en-ciel). Ce qui fût fait d’ailleurs. Ils étaient de l’autre côté, dans le camp de l’opposition avec son candidat sur la liste nationale, David Camara. A plusieurs reprises, on s’est rencontré, on a discuté, il a effectivement vu l’opportunité de se rapprocher du pouvoir. C’est ce qui fût fait mais là, après la proclamation des résultats des législatives. Aujourd’hui, de plus en plus, il (David Camara, député élu sous la bannière de la NGR) assiste à nos réunions que j’organise ici, la réunion des ressortissants de Kindia. La dernière a eu lieu il y a juste une semaine de cela, le vendredi passé. A cette occasion, tous les ressortissants de Kindia étaient dans mes locaux pour discuter et tirer les leçons des élections passées afin de préparer les prochaines échéances. Donc, c’est vrai ! Ce que vous dites est vrai.
Monsieur le ministre d’Etat, vous êtes un ‘’rescapé’’ du gouvernement Saïd Fofana I. Vous avez été reconduit et élevé au rang de ministre d’Etat. Le président de la République, avant cette nomination, avait annoncé les couleurs en affirmant qu’il mettrait sur pied un gouvernement de mission. Qu’entendez-vous par ‘’gouvernement de mission’’ ? Il disait aussi qu’il donnerait des lettres de missions à chaque membre du gouvernement. Est-ce que cela est fait?
C’est en cours. En réalité, avant l’installation de ce nouveau gouvernement, c’est vrai qu’on avait beaucoup travaillé. Mais nous avons un handicap, c’est le défaut de communication. On ne s’est pas trop approcher des hommes de média comme vous par exemple. Les actes qui ont été posés n’ont pas été connus et sus de la population. C’est vrai qu’on ne pouvait pas tout de suite voir les impacts parce que vraiment quand on parle de la réforme de l’Etat, le petit citoyen ne le voit pas. Il ne sait même pas ce que sait par exemple. A ce niveau, il y a eu de gros efforts. Ensuite, nous avons ouvert de gros chantiers, c’est le cas de Kaléta dont les résultats ne vont pas être visibles tout de suite. Il faut attendre trois ans, le courant ne se fabrique pas en un an. Mais il y a des actions, quand même, auxquelles on ne s’est pas attaqué. Il faut le reconnaître. Et donc, le président a dit qu’il faut tout de suite aller à la vitesse de croisière. Le guinéen lambda veut tout de suite voir le changement à la sortie de sa porte. En dépit des chantiers que nous avons ouverts, nous avons estimé qu’il faut identifier un certain nombre d’actions d’urgence, un plan d’urgence qu’il faut exécuter très rapidement pour sortir le guinéen de cette situation que nous vivons maintenant. Alors, nous nous sommes attelés à ce travail.
C’est vrai qu’il y a la feuille de route que le président a donnée au Premier ministre. Mais à côté, il y aura une lettre de missions adressée à chaque chef de département. Chacun sera évalué tous les trois mois. J’appartiens à une équipe de choc qui est en train de travailler sur ces actions d’urgence. Il y a six ministres qui sont choisis dans une commission interministérielle et qui sont en train de travailler très sérieusement pour qu’en un an, qu’on puisse visiblement toucher les résultats tout de suite. Ces travaux seront restitués en une semaine au gouvernement. Pour le moment, il faut reconnaître que les ministres n’ont pas reçu leur feuille de route encore. Le Premier ministre, lui, l’a reçue des mains du chef de l’Etat. Et à son tour, le Premier ministre doit donner la lettre de mission à chaque ministère. Ça c’est pour très bientôt. Donc, l’année 2014 sera véritablement une année de choc, une année de travaux physique et visible pas seulement pour préparer les élections de 2015 comme les gens le pensent. Il s’agira aussi d’améliorer les conditions de vie du guinéen, nous pouvons le faire à la limite des moyens que nous avons à notre portée présentement.
Maintenant, revenons à votre département. Outre le nombre d’abonnés au téléphone qui a galopé, après trois années passées à la tête du ministère des NTIT, quel autre bilan pouvez-vous présenter ? Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce que vous aurez voulu changer et que vous n’avez pas réussi ? Bien plus, qu’est-ce que vous envisagez pour les mois à venir ?
Merci, cette question est quand même très importante. Très rapidement, j’ai parcouru le bilan sur le plan de la téléphonie. Il faut reconnaître que courant 2011, 2012 voire 2013, on s’est attelé à l’initiation des projets pilotes qui, semble t-ils, peuvent considérablement améliorer l’environnement des télécom en Guinée. Parce que c’est un secteur porteur de croissance mais qui était laissé pour compte. En 2011, on s’est posé la question pourquoi la Guinée n’est pas reliée à l’Europe dans le cadre des nouvelles technologies de l’information par exemple. Et pourquoi la liaison est très très chère ? Alors la solution, aux yeux de la banque mondiale, c’est de relier la Guinée à l’Europe à travers le câble sous-marin. Donc, il fallait tout de suite initier le projet. Pour votre information, ce câble a contourné la Guinée plus de trois fois pour aller dans les pays limitrophes. Quand on est arrivé, tout de suite, on s’est dit qu’il fallait initier ce projet-là et le lancer. Heureusement, avec l’appui des cadres techniques du département, on a très vite initié le projet. On s’est fait appuyer par la banque mondiale. Toute l’année 2011 nous a permis non seulement de rechercher le financement mais aussi de faire atterrir le câble sur les côtes à Conakry.
Donc, le câble a atterri à Conakry en janvier 2012 mais il faut installer la station, il faut avoir des centraux pour avoir le jus. C’est-à-dire, le réseau sur la mer. Ce qui fût fait. Donc, nous avons installé la station d’atterrissement à Kipé, le câble a été relié à ces installations, nous avons reçu la capacité souhaitée (10 Gigas). Faut-il le rappeler, jusqu’à l’arrivée de la fibre en Guinée, seulement 2 Gigas étaient utilisés, même pas. Donc, tous les guinéens tournaient autour de 2 Gigas. Donc, on a fait venir 10 Gigas. C’est suffisant et même un peu trop pour la Guinée. Donc, à la demande de la banque mondiale, nous avons créé ce qu’on appelle le GIE (Groupement d’intérêt économique) pour intéresser un peu les opérateurs de la place au financement de ces activités auxquelles ils ont pris part. Le projet a coûté environ trente quatre millions (34.000.000) de dollars. L’Etat a apporté vingt cinq millions (25.000.000) à travers la banque mondiale. Quant aux opérateurs, ils ont contribué à hauteur de neuf millions (9.000.000) de dollars. Aujourd’hui, les opérateurs ont pris à leur compte les capacités correspondantes. Ce qui fait qu’ils ont réussi à déployer plus ou moins l’Internet dans Conakry à travers cette fibre. Cela se voit aujourd’hui par le fait que les guinéens ont accès à Internet sur leur portable, Smartphones…
L’idée qui est derrière tout cela, c’est d’avoir un haut débit mais aussi à moindre coût. C’est vrai que les coûts ont baissé mais nous ne sommes pas satisfaits encore. Il faut que ça soit à la portée de tous les guinéens. Donc, nous continuons à travailler pour que tous les guinéens aient accès à l’Internet. Donc, c’a été un gros projet que nous avons initié durant les trois années mais nous n’avons pas fini de l’exécuter parce que, nous sommes au début de la deuxième phase. Il s’agit de déployer cette fibre à l’intérieur du pays. C’est un gros projet qu’on appelle l’épine dorsale (Back bone) et qui couvrira Conakry jusqu’au dernier kilomètre de la Guinée (sur quatre mille kilomètres). Heureusement qu’à ce niveau aussi, nous avons reçu le financement deux cent trente huit millions (238.000.000) dollars US auprès d’EXIM Bank. Au mois de mars prochain, nous procèderont à la pose de la première pierre. Le projet s’étendra sur deux ans mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’on n’attend pas d’atteindre le dernier kilomètre pour fournir Internet à la population. Chaque fois qu’on arrive dans une ville, on l’active. On place ce qu’on appelle l’amplificateur de réseau pour avoir le même débit qu’à Conakry jusqu’au dernier kilomètre. Donc, c’a été un des gros projets que nous avons initié en 2011, 2012 et 2013.
Ensuite, il ya le projet de relance et d’extension de SOTELGUI. Avant qu’on arrive, SOTELGUI était presqu’au point de cessation de dettes, de créances. Et elle ne pouvait plus honorer ses dettes à tel point qu’elle n’arrivait même pas à payer le salaire des travailleurs. Donc, nous avons initié ce programme de relance et d’extension pour un montant de cinquante millions (50.000.000) de dollars US. Ce financement est obtenu. Fin 2013, les trente pour cent ont été versés à l’opérateur qui a eu le marché pour l’équipement de SOTELGUI.
C’est qui l’opérateur ?
C’est Huawei qui est le premier équipementier mondial aujourd’hui. Les premiers équipements sont déjà au port à Conakry, nous procédons aux formalités de sortie. Il y a d’autres équipements aussi qui sont attendus. Ce qui veut dire que l’obstacle est levé. Nous pensons relancer SOTELGUI courant 2014. Je n’ose pas dire avant la fin de l’année sinon, tout est là pour que d’ici juin-juillet pour que SOTELGUI soit relancée. Mais je dis bien, d’ici la fin de l’année SOTELGUI va retrouver sa position d’antan. Etre le leader du secteur parce que, c’était ça la SOTELGUI. Même quand les autres sont arrivés au début, c’est elle qui tenait la corde. Mais aujourd’hui elle est en dernière position. Ce qui est important de retenir, c’est que c’est de la nouvelle génération d’équipements que la SOTELGUI va recevoir. Nous allons partir directement en G 4au lieu de commencer en G 2 comme les autres qui sont en G 3. Les équipements qui arrivent sont en G 4. Donc, nous avons l’assurance que SOTELGUI retrouvera sa position d’antan : le leader du secteur des télécom. C’a été le deuxième gros projet que nous avons initié durant les trois années.
Durant ces trois années, qu’est-ce qui n’a pas marché ?
C’est la relance de la poste. Nous avons de plus en plus du mal à relancer ce secteur pourtant il faut le refaire. Pourquoi ? Cette nouvelle technologie aidant, les gens préfèrent passer par le net que de passer par la poste. Pourtant, la poste a bien sa raison d’être. Dans les autres pays, c’est bien développé. Alors, ce qui fait qu’on a du mal à trouver le financement de la relance de la poste. Nous avons des promesses mais on n’y arrive pas. Donc, on se sert de petits moyens que nous avons pour restaurer, faire le toilettage des agences qui sont à l’intérieur du pays. Si vous arrivez dans une préfecture et qu’on vous montre le bureau de la poste, vous aurez l’impression qu’ils sortent de la guerre. Il n y a absolument rien. Nous avons restauré à travers les moyens que nous avons en notre possession, ici, une dizaine d’agences. Il y a encore une vingtaine qui reste. C’est après cela que nous allons injecter les nouveaux produits.
On est en train d’initier ce qu’on appelle la banque postale, le transfert des fonds. Ensuite, l’Etat même pourrait s’en servir pour payer le salaire des fonctionnaires à l’intérieur du pays. Parcequ’aujourd’hui, la pratique est ancestrale. On met de l’argent dans les camions et puis on les transporte chaque fin de mois. Ce qui est complètement dépassé. C’est pour vous dire que la poste a effectivement sa place dans l’économie guinéenne. Donc, ce qui n’a pas très bien marché, c’est sa relance. Mais nous avons foi que, d’ici la fin de cette première mandature du chef de l’Etat, nous réussirons à le faire. C’est le défi qu’on s’est lancé pour 2014 et 2015.
Revenons à la SOTELGUI. Parlant de Huawei qui est chargé de ‘’ressusciter’’ cette entreprise d’Etat, force est de constater qu’aucun cahier de charges n’a été présenté à Huawei.
C’est vrai ! Il faut avoir le courage de le dire. Avant qu’on arrive aux affaires en 2010, il y a une étude qui avait été faite. Alors, nous avons trouvé ce cahier de charge qui était prêt. Il y a eu une commission interne qui a siégé. Après le diagnostique fait sur les équipements existants, avec la liste des équipements à remplacer, on s’est très rapidement rendu compte que ça valait le coup de changer les équipements obsolètes, dépassés qu’on n’utilisait pas dans le secteur des télécom. Pour aller très rapidement, on s’est rendu en Chine pour voir la liste des équipements qu’il faut. A l’époque, Huawei occupait la deuxième position derrière Ericson et devant Alcatel. Mais aujourd’hui, dès que Huawei est monté en première position, on s’est affiché. Ils étaient les moins disant, les moins chers. On a fait des consultations sans lancer d’appels d’offres. Très rapidement, on s’est rendu compte que non seulement, ils sont plus performants mais ils étaient les moins chers. Donc finalement, on est rentré en négociation.
Quel a été le facteur déterminant ?
C’est qu’il n y avait même pas où trouver de l’argent si ce n’est pas en Chine. Aujourd’hui, de plus en plus, les chinois s’accommodent un peu du mode de financement des projets de l’Europe. Aujourd’hui, dans l’espace de l’union européenne, si vous voulez qu’on finance votre projet, il faut que ça soit une entreprise européenne qui ait le marché. Voilà la raison fondamentale. On ne doit pas perdre cet aspect de vue. Les cinquante millions (50.000.000) de dollars, on ne pouvait pas les trouver ailleurs. On ne peut pas prendre une entreprise européenne pour que ce projet soit financé par les fonds chinois. Ça ne marchera pas. L’avantage est que pour avoir très rapidement les cinquante millions de dollars, il faut passer par une entreprise chinoise. A l’époque, la seule qui était présente, c’est Huawei. Donc ça été l’une des raisons fondamentales pour choisir Huawei.
Avec guineenews