Campagne contre de « faux policiers »

Le ministère guinéen de la Sécurité et de la Protection civile vient de lancer une vaste campagne contre des « faux agents » de police qui arnaquent les populations, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays, a fait savoir mercredi le directeur central de la police routière Hamidou Babacar Sarr.

 

Grâce à cette politique de nettoyage de la corporation de la police nationale, 46 personnes ont été arrêtés et 30 sont déjà déférées au tribunal de première instance de Dixinn pour être jugées conformément à la loi en vigueur.

Les 16 autres présumés sont des agents de police qui ont abandonné leurs postes de travail dans les différents commissariats de la Conakry pour aller se mettre dans les ronds- points afin d’arnaquer les usagers de la route.

Des sanctions administratives allant de l’avertissement à la radiation pure et simple des effectifs de la police guinéenne seraient également prévues pour punir ses agents en situations d’abandon de poste.

La mesure fait suite à un constat amer fait par les autorités de la sécurité nationale sur l’usurpation de titre et de fonction dont se livrent certaines personnes habillées en tenues policières et qui n’ont jamais été recrutées par les services compétents pour le compte de la police nationale.

Joint au téléphone par Xinhua, le directeur central de la police routière a estimé que l’image de la corporation est ternie de nos jours à cause des mauvais comportements de certains faux agents qui dépouillent les populations et qui n’observent aucune réglementation en matière de sécurité et de protection civile.

« Tous les policiers guinéens sont invités par la hiérarchie à s’impliquer pour déceler et mettre aux arrêts ceux qui ne sont pas munis d’actes officiels dans l’exercice de la fonction de police sur le territoire national », a déclaré M. Sarr, avant d’ajouter que les fautifs à tous les niveaux seront arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes du pays.

Parlant des causes liées à ce phénomène, le directeur central accuse les recrutements anarchiques et disproportionnés des agents dans un passé récent et surtout le manque de maîtrise des effectifs de la police nationale.

Selon lui, au lieu de chercher un travail décent pour vivre mieux, ils (faux policiers) font de la police routière surtout, un lieu de leur « gagne-pain » pour arrondir les fins du mois.

Les responsables de la police comptent désormais se doter des stratégies modernes d’identification individuelle de tous les agents de police, recrutés et mutés dans leurs fonctions opérationnelles, a averti Hamidou Babacar Sarr.

Xinhua

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