Violences: La guérite de RUSAL/CBK vandalisée au Pk-30
A la suite des manifestations de rue pour cause du manque d’électricité dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry le mardi 18 février 2014, la guérite de la Compagnie RUSAL/CBK au PK 30 située entre l’Usine Ciments de Guinée et le carrefour Lansanaya-barrage, a été attaquée par des manifestants en colère.
Mamadi Camara, agent de sécurité à la guérite explique: « En effet c’est un groupe de bandits qui est arrivé avec des pierres et armes blanches me demandant de leur rejoindre dans leur mouvement, soudain ils se sont mis à saccager la guérite, ils ont cassé les vitres des quatre fenêtres, emporté les antivols, le groupe électrogène, le matériel de communication, la sirène, bref tout le contenu du bureau ».
Parlant des conséquences liées à ce vandalisme, Mamadi Camara précise: « Imaginez tout est emporté comment allons-nous alerter la population sur l’arrivée du train de la CBK et même de Conakry-express, comment allons-nous arrêter la circulation des véhicules aux heures de pointe, nous n’avons ni la barrière ni la sirène, c’était incroyable et c’est Dieu qui m’a sauvé »
Face à ce comportement criminel, nombreux sont les citoyens à se poser la question de savoir quelle liaison entre manifestation pour cause du manque d’électricité et une guérite installée dans le but de sécuriser la voie ferrée pour sauver la vie des populations?
Il y a lieu de rappeler que quand RUSAL a repris la gestion de l’entreprise, l’une des préoccupations était de sécuriser la voie ferrée pour éviter des pertes en vies humaines et des dégâts matériels.
Les efforts de RUSAL/CBK bien que difficiles dans un pays où les citoyens se servent de la voie ferrée en lieu et place des routes principales et secondaires, ont permis de réduire considérablement les accidents de tous ordres et notamment les pertes en vies humaines.
L’attaque des installations de Rusal/CBK et de la Société OAS( une société Brésilienne qui s’occupe de la construction des routes) située pratiquement dans la même zone que la guérite de Rusal-CBK, relance une fois encore la question de l’insécurité dans la cité. Cette attitude qui n’est pas la première sur des investisseurs privés est de nature à freiner l’élan des investisseurs déjà opérationnels dans notre pays et empêcher la venue de nouveaux capitaux.
Des loubards vandalisent les installations de Rusal/CBK au moment où la compagnie dans le cadre de son programme d’investissement vient de débarquer au Port Autonome de Conakry de nouvelles locomotives pour renforcer le parc ferroviaire de la société.
Devant un tel comportement criminel, de sérieuses enquêtes doivent être ouvertes par les autorités, pour interpeller les véritables coupables et les punir à la hauteur de leur forfaiture conformément à la loi en vigueur.
Alya Soumah