Affaire ‘’projet coton’’: Les arguments du juge Ibrahima Sory Tounkara !

 

Le mandat d’arrêt lancé par le tribunal de première instance du Kaloum contre Dr Ousmane Doré, ancien ministre de l’Economie et des finances de 2007 à 2008, et Mahmoud Camara, ancien ministre de l’Agriculture, des eaux et forêts, continue d’alimenter les débats dans la cité.

Tant les commentaires, faits parfois d’ironie, laissent croire à une chasse déclarée aux anciens dirigeants reconvertis politiciens ou leurs proches.

Et bonjour la polémique qui enfle de plus en plus dans les coins et recoins de Conakry, où seuls les spécialistes de démontage de piège ou de rumeurs pourraient avoir matière à débroussailler. En attendant, que les langues les plus fourchues restent tranquilles, car le juge Ibrahima Sory Tounkara qui a prononcé la sentence contre les deux anciens ministres du gouvernement de consensus absents du pays lors des audiences, a argumenté sa décision.

Selon lui, les faits reprochés à Dr Ousmane Doré et à M. Mahmoud Camara sont loin d’être une accusation infondée. Les faits à eux reprochés par le TPI de Kaloum,  remontent selon le juge Tounkara, à 2007 lorsque l’Etat guinéen a débloqué une subvention de 13 milliards de francs guinéens (environ 2 millions de dollars ou 1,5 million d’euros) destinés à la relance de la filière coton dans la région administrative de Kankan.

Et les fonds en question n’ayant pas été utilisés dans ce projet dont l’exécution avait été confiée à l’entreprise guinéenne Intracam, les deux anciens ministres guinéens susnommés sont condamnés par contumace à cinq ans de prison ferme « pour complicité dans le détournement des 13 milliards de francs guinéens.

Quant au patron de l’entreprise Intracam, il est reconnu par le tribunal comme « l’auteur du détournement des fonds » mis à sa disposition par l’Etat, avec la complicité de fonctionnaires aux ministères des Finances et de l’Agriculture.

Il a écopé de sept ans de prison ferme par défaut, assortie de la confiscation de ses biens et de la délivrance d’un mandat d’arrêt à son encontre comme les deux ministres mis en cause.

 

 

 

Zézé Zoumanigui

 

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