Algérie: Les petites confessions de Bouteflika sur sa maladie

Abdelaziz Bouteflika sort de son silence. Il s’est encore une fois exprimé par le biais d’une lettre adressée ce samedi 22 mars 2014, -à la veille du début officiel de la campagne électorale-, aux Algériens.

 

Il demande la confiance du peuple, explique les raisons qui l’ont poussé à briguer un quatrième mandat. Il défend le bilan de ses 15 ans au pouvoir et parle ouvertement de ses problèmes de santé, pour la première fois.

« Les difficultés liées à ma santé physique actuelle ne semblent pas me disqualifier à vos yeux ou plaider en faveur de ma décharge des lourdes responsabilités qui ont eu raison d’une bonne partie de mes capacités »

Bouteflika fait la sourde oreille

Le Président Bouteflika avoue « les difficultés liées à sa santé physiques », que ses partisans se plaisent à nier depuis des mois mais semble entretenir le déni quant au scepticisme et au mécontentement qui gagnent depuis plusieurs semaines une partie de la classe politique, de la société civile et de la rue. « Vous êtes nombreux à vouloir que je continue à conduire l’oeuvre de redressement national qui a permis d’importantes avancées depuis que j’ai pris en charge les destinées de notre pays, en 1999″.

Bouteflika joue la carte de la stabilité : « Dans le contexte géopolitique qui entour notre pays, je n’ai d’autre ambition que celle de le préserver des nuisances et des menaces qui peuvent compromettre le parachèvement de son développement global ». Sur un ton mesuré et affable, le Président-sortant semble montrer patte blanche.

« Heureux dans sa médiocrité »

En 1999, quelques heures avant la clôture de la Présidentielle (son premier mandat), Bouteflika avait alors déclaré : « Si je n’ai pas un soutien franc et massif du peuple algérien, je considère qu’il doit être heureux dans sa médiocrité. Après tout, je ne suis pas chargé de faire son bonheur malgré lui ». Le ton a désormais changé.

 

 

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