Guinée-Bissau: élections générales deux ans après un putsch

Les électeurs de Guinée-Bissau ont commencé à voter dimanche à une présidentielle et des législatives devant ramener l’ordre constitutionnel deux ans après un énième coup d’Etat dans ce pays à l’instabilité chronique, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

Dans une école d’un quartier populaire de la capitale Bissau transformée en bureau de vote, de nombreux électeurs étaient déjà présents dès l’ouverture des bureaux à 07H00 GMT. Ils fermeront à 18H00 GMT.

Parmi eux, une mère de famille de 42 ans, Hawa Sonko, déclare qu’elle vient « de faire un geste simple, mais très important. Mon bulletin est comme une corde qui va aider à sortir mon pays du trou. La Guinée-Bisau souffre depuis 2012 ».

Le 12 avril 2012, un nouveau coup d’Etat militaire mené par le chef de l’armée, le général Antonio Injai, avait interrompu des élections générales entre les deux tours en renversant le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior.

Ces scrutins dans un pays miné par la violence politico-militaire et la pauvreté depuis son indépendance du Portugal en 1974, ont facilité sa transformation en une plaque tournante du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest. Ils auraient du avoir lieu un an après le coup d’Etat de 2012, mais ont été reportés à plusieurs reprises.

Ils sont organisés sous la pression des partenaires étrangers de la Guinée-Bissau dont la plupart ont suspendu leur aide au régime de transition mis en place avec l’aval des militaires putschistes dont le chef, le général Injai, est inculpé de trafic de drogue aux Etats-Unis

Treize candidats se présentent à la présidentielle et un second tour devrait théoriquement se tenir le 18 mai.

 

Slateafrique

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