Guinée: Simandou porté sur les fonts baptismaux

Gelé depuis l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé pour «abus de corruption» et mésentente entre les principaux partenaires intervenants, le projet de Simandou passe à la vitesse supérieure.

Sur demande du chef de l’État, les parties prenantes ont cosigné le Cadre d’investissement. Le coût du projet devra nécessiter quelque 20 milliards de dollars. Le mégaprojet d’exploitation des minerais de Simandou sur les blocs 3 et 4 se remet en piste, suite à la signature par les principaux partenaires du Cadre d’investissement mis en place par le président guinéen Alpha Condé, qui a décidé de prendre le dossier en main. Après plusieurs années de flottement, d’incertitude et de vives tensions entre le régime et les compagnies intervenantes sur Simandou, les choses sont rentrées dans l’ordre. Les nuages se sont dissipés finalement sur ce gisement de fer, l’un des plus riches au monde, après la résiliation des contrats de concessions attribuées par l’ancien régime Conté à la compagnie BSGR, propriété de l’homme d’affaires israélien Benny Steimetz, et la junior brésilienne, Vale, accusées d’abus de corruption et de détention de faux titres de permis.

Le document paraphé par Rio, Chinalco, la SFI et la Guinée, et qui apparaît comme une première victoire du président Alpha Condé dans le processus de dénouement de la crise, ne donne pas d’information sur l’agenda du démarrage de la production, de même en ce qui concerne le projet de construction ferroviaire, une composante stratégique du projet. Les officiels ont aussi annoncé laconiquement que le parlement se saisira du projet pour approbation avant d’atterrir une dernière fois sur la table du chef de l’État pour une décision finale.

 

 

Par Ismael Aidara

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