Politique : ce que Cellou Dalein a dit à la presse ce lundi…
Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est prononcé ce lundi sur l’actualité sociopolitique et économique de la Guinée.
C’était en conférence de presse devant un parterre de journalistes.
Plainte contre Alhassane Condé
Cellou Dalein a donné des précisions importantes sur la décision de l’UFDG de porter plainte contre le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. « Ce n’est pas la première fois que M. Alhassane Condé traite l’UFDG de parti communautaire. Lors de la centralisation des données à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en 2010, il s’était permis de dire que les peuls ont été chassés de la Haute Guinée parce qu’ils n’étaient pas des Guinéens » explique le leader Cellou Dalein Diallo. « C’est une violation flagrante des dispositions de la constitution guinéenne » affirme-t-il. Mais, cela ne le surprend pas. Car, persiste-t-il, depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, il y a une idéologie de division, d’exclusion et de stigmatisation. Avant d’ajouter que la justice (aux ordres) a rejeté la plainte de son parti.
Le cas Bah Oury…
Cellou Dalein Diallo se montre optimiste quant à une possible et rapide réconciliation entre lui et son premier vice-président Bah Oury en exil en France et suspendu de toutes les instances du parti. « Tout n’est pas résolu. Mais tout est en bonne voie. Mon vice-président vit l’exil. Je comprends parfois qu’il s’énerve contre tout le monde et s’attaque même au président du parti. On avance vers (si vous voulez) une réconciliation» laisse entendre le chef de file de l’opposition républicaine responsable.
Elections communales et communautaires
Le leader de l’UFDG lève un coin de voile sur ce qui constitue aujourd’hui la pomme de discorde entre l’opposition et le pouvoir. Pour Cellou Dalein, la question d’organisation des élections communales et communautaires a été discutée entre les facilitateurs sous la supervision de la communauté internationale. Il précise qu’il y a eu un « additif » sur le document, additif signé par Aboubacar Somparé, Said Djinnit et Aboubacar Sylla, respectivement représentant du collège des facilitateurs, de la communauté internationale et de l’opposition.
La présidentielle de 2015
Il ne le cache pas. « Nous n’allons pas accepter la fraude. Pour les présidentielles, nous n’accepterons pas qu’elles soient fraudées. Et je maintiens mes propos (allusion faite à l’interview accordée à l’agence Bloomberg). La fraude ne sera acceptée » martèle le numéro un de l’UFDG.
Signature du cadre d’Investissement avec Rio Tinto
Si Cellou Dalein ne nie pas que c’est « un bon projet pour la Guinée », il reconnaît par contre « c’est un long processus ». Avant d’accuser : « c’est le cadre transactionnel de M. Alpha Condé qui a retardé la mise en œuvre du projet. Alpha Condé a dit -sous l’euphorie- que la Guinée doit détenir 51% des infrastructures. Mais pour cela, les investisseurs ont fait savoir que la Guinée financera 51% du budget». Pour Cellou Dalein, si le projet n’a pas encore vu jour, c’est parce que l’Etat ne voulait pas « brader les ressources du pays ». A en croire le président du parti, Cellou Dalein Diallo, le projet va contribuer au développement économique de la Guinée parce que financé à hauteur de vingt (20) milliards de dollars.
Seule inquiétude de Cellou Dalein, pendant qu’Alpha Condé demande à Rio Tinto de construire le transguinéen, en même temps, il ordonne à la société Euro Nimba d’évacuer son minerai par le Libéria pour une somme de 115 millions de dollars. Un fonds que le leader estime –même s’il n’a pas d’abord des preuves suffisantes- sera destiné à la préparation de la présidentielle de 2015.
Conflits intercommunautaires au Fouta
C’est regrettable, affirme Cellou Dalein qui pense que le rôle d’un gouvernement, c’est d’inviter tous les citoyens à s’unir, à être ensemble pour les aider. Mais, déplore-t-il, « c’est la politique d’Alpha Condé ». Avant de rappeler : « je suis allé en Chine. La communauté mandingue et celle peule ne se parlaient pas. J’ai réussi à les réconcilier ». Selon l’opposant d’Alpha Condé, cette politique de l’actuel gouvernement est « une honte pour la république ».
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