Mines: La profite de l’embargo sur la bauxite indonésienne

L’embargo de l’Indonésie sur ses exportations de minerais bruts est en train de réveiller le marché de l’aluminium et de son minerai, la bauxite. Une bonne nouvelle pour la Guinée.

La bauxite de Guinée va profiter de l’embargo indonésien. Depuis la mi-janvier, les autorités de l’archipel asiatique ont stoppé les exportations des minerais bruts pour contraindre les groupes miniers à les transformer sur le sol indonésien. Cela concerne le nickel, nécessaire à l’acier inoxydable, mais aussi la bauxite, minerai de l’aluminium. L’Indonésie était jusqu’à l’embargo le premier exportateur mondial de bauxite, elle fournissait 70 % des besoins chinois. L’industrie chinoise ne manque pas encore d’aluminium, loin de là. Il y a même un surplus de production en Chine et partout dans le monde depuis l’irruption de la crise en 2007 et tous les grands fabricants d’aluminium de Rio Tinto à Rusal ont fermé leurs usines les moins rentables, la fabrication d’aluminium étant très couteuse en énergie.

Mais le surplus en métal pourrait se muer en déficit dès l’an prochain, d’autant que les usages de l’aluminium se développent, dans l’automobile et l’aéronautique pour réduire le poids des véhicules, mais aussi les fils électriques. L’embargo indonésien sur sa bauxite est donc en train de réveiller le marché de l’aluminium. Mais aussi de réveiller les appétits chinois en minerai. Depuis janvier la Chine se fournit massivement en bauxite auprès de l’Australie, qui a supplanté l’Indonésie comme premier exportateur mondial. La Chine se rue également sur les gisements de bauxite de Jamaïque et de Guinée, deux gros producteurs, qui profitent d’un regain des prix du minerai – il a dépassé les 60 dollars la tonne depuis avril en Chine. Hier le plus grand producteur prive d’aluminium en Chine, Hongqiao, annonçait avoir conclu un accord pour développer et exploiter pendant 25 ans des réserves de bauxite en Guinée.

 

AFP

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