Ebola : plus de 2400 morts en Afrique de l’Ouest, selon l’OMS
L’épidémie de fièvre Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest a fait plus de 2 400 morts sur 4 784 personnes contaminées, a déclaré vendredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Au moins 2 400 personnes sont décédées du virus Ebola en Afrique de l’Ouest, depuis le début de l’épidémie, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).. Cependant, « cette estimation sous-estime très probablement la réalité du bilan », a déclaré vendredi 12 septembre Margaret Chan, la directrice générale de l’organisation, soulignant que les capacités des autorités sanitaires des pays touchés ne permettaient pas en l’état d’enrayer la propagation du virus.
« L’épidémie d’Ebola qui ravage certaines parties d’Afrique de l’Ouest est la plus vaste, la plus complexe et la plus grave depuis près de 40 ans que la maladie a été découverte », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Genève. « Le nombre de nouveaux patients augmente plus rapidement que la capacité à les prendre en charge », a-t-elle ajouté.
Urgence en Guinée
Margaret Chan a donc appelé la communauté internationale à envoyer du personnel et du matériel médical pour aider les pays les plus touchés par l’épidémie : la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia.
De leur côté, les autorités sanitaires en Guinée ont annoncé jeudi 11 septembre le lancement d’un « nouveau plan d’urgence sanitaire accéléré » afin de « réduire de façon drastique » les risques de contaminations de l’épidémie d’Ebola. Le programme, qui doit s’étaler sur deux mois, prévoit l’accroissement des mesures de contrôle sanitaire à travers le pays et vise à inverser la tendance et briser la chaîne de contamination, a affirmé le coordinateur national chargé de la lutte contre Ebola au ministère de la Santé.
« Il s’agira pour les autorités sanitaires de changer de stratégie de communication, en privilégiant la communication de proximité, afin d’impacter sur la perception que certaines communautés ont de la maladie », a-t-il expliqué.
Rfi