Lutte contre Ebola : La France fait un don de 9 millions d’euros à la Guinée dans sa croisade contre l’épidémie

En visite à Conakry, la secrétaire d’Etat française au Développement a fait un don de 9 millions d’euros, dans le cadre de la lutte contre ébola.

La communauté internationale se mobilise auprès de la Guinée pour contrer Ebola. Après la Russie qui a déployé un laboratoire mobile à Conakry et Cuba qui annonce l’envoie d’une centaine de médecins en Guinée, c’est au tour de la France d’annoncer l’octroi d’une enveloppe financière estimée à 9 millions d’euros pour bouter Ebola hors du pays.

Lors d’une visite de 24 h à Conakry, Annick Girardin la secrétaire d’Etat française du Développement et de la Francophonie a offert au nom de l’ancienne métropole, 2 tonnes de matériels médicaux aux agents de santé du CHU de Donka.

 »Nous allons aider la Guinée à pouvoir consolider son système de santé et pouvoir répondre aux exigences de santé. Surtout, il est important de dire de ne pas l’isoler. Mais au-delà de toutes ces déclarations, c’est aussi l’octroi des 9 millions d’euros aujourd’hui pour réaliser non seulement un nouveau centre de traitement, mais aussi de soutenir l’institut Pasteur qui va créer une antenne également ici à Conakry », a déclaré la secrétaire d’Etat au Développement de la Francophonie.

Constatant les réalités qui vivent les Guinéens ailleurs depuis la déclaration du virus mortel, Mme Girardin tire la sonnette d’alarme. Elle déclare que la Guinée ne doit pas être isolée et qu’il faut s’y rendre pour l’aider à vaincre Ebola.

 »La Guinée ne doit pas rester aujourd’hui isolée, dit-elle. Je suis venue en Guinée. C’est possible de venir dans ce pays. C’est possible de faire reculer Ebola. Le système de santé n’est pas complètement défaillant puisque le virus Ebola ici en Guinée est moins important qu’en Sierra Leone. Ça veut dire que la Guinée a su mieux résister. Mais il faut qu’on soit nombreux à ses côtés pour qu’on arrive maintenant à faire reculer complètement Ebola », a-t-elle suggéré.

Pas de risque

« C’est pourquoi, dit-elle, que la France l’a montré à travers l’ouverture de son école (Albert Camus de Kipé, NDLR), le maintien de la ligne Air France entre Paris et Conakry. Et nous y tenons ».

La semaine dernière, la métropole a déployé 5 agents de santé en Guinée. Pour la secrétaire d’Etat, il est nécessaire que des agents de santé puissent venir dans les pays touchés et repartir sans problème.  »Je crois qu’il est important de montrer comment les embarquements à partir de Conakry se font, en toute sécurité. Un dispositif [sécuritaire] a été mis en place. Il faut absolument aujourd’hui que les trois pays touchés par le virus Ebola retrouvent une activité, qu’ils puissent retrouver la possibilité, notamment pour les soignants, de faire des allers retours ».

Cette visite de la secrétaire d’Etat au Développement de la Francophonie a été appréciée par les autorités au plus haut niveau. Elles se sont félicitées de ce déplacement et soulignent que c’est une preuve  »pour la communauté internationale qu’on peut venir en Guinée sans courir aucun risque ».

 

 

 

Afp

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