Le président Alpha Condé aux Nations Unies : « Nous sommes désormais tous en guerre contre Ebola »

Le président Alpha Condé prend part, depuis le samedi 20 septembre à New York, à la 69ème session ordinaire de l’Organisation des nations unies. Dès son arrivée au pays de l’Oncle Sam, il a participé au Forum de New York consacré aux développements des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Aux côtés de ses pairs du Gabon et de l’Angola, il a fait la situation de l’épidémie à virus Ebola qui sévit dans les trois pays du bec du perroquet que sont le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, selon une dépêche du bureau de presse de la Présidence de la République. 

Le chef de l’Etat guinéen a profité de l’occasion pour saluer et remercier, au nom de son peuple et des Etats voisins frappés par l’épidémie, la mobilisation massive et unanime de la communauté internationale. « Nous sommes désormais tous en guerre contre Ebola. C’est la réponse que nous attendions et qu’il faut maintenant déployer sur le terrain immédiatement. Il faut agir très vite. Il nous faut davantage de moyens, maintenant, pour accélérer cette guerre, et la remporter », a-t-il indiqué. 

Pour lui, cette épidémie est redoutable, mais elle ne doit pas être une fatalité. Il a demandé que les actions et la sensibilisation soient élargies à des niveaux massifs, avec la mise à disposition de plus de personnels et de moyens. Dans cette logique, il espère qu’ensemble, tous les pays engagés dans cette bataille pourront briser la chaine de transmission virale et remporter cette guerre. « Il n’y a pas d’alternative possible », a averti Alpha Condé. 

Mais, le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a indiqué qu’en plus des réponses à apporter aux multiples crises qui secouent le monde actuellement (Syrie, Iraq, Mali, Soudan du Sud, République centrafricaine, Libye, Gaza et Nigéria), les 140 chefs d’État ou de gouvernement et les dirigeants de la société civile qui ont fait le déplacement de New York, devront s’engager, avec détermination, pour lutter contre les changements climatiques et l’épidémie d’Ébola qui, selon lui, est une crise exponentielle qui exige une réponse mondiale exceptionnelle. 

Le jeudi 18 septembre, juste avant la tenue de cette assemblée générale, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, saisi en urgence par les Etats-Unis, a adopté une résolution unanime pour renforcer et accélérer la mobilisation et l’action de la communauté internationale contre l’épidémie. Ainsi, la résolution 2177, qui a été coparrainée par 131 pays, un record dans l’histoire du Conseil, qualifie l’épidémie sans précédent qui sévit en Afrique de l’Ouest de « menace pour la paix et la sécurité internationales ». 

Ce serait la première fois que le Conseil de sécurité des Nations Unies qualifie une urgence sanitaire et a conséquemment appelé les Etats membres « à fournir une assistance et des ressources d’urgence » aux pays affectés par la maladie : hôpitaux de campagne, médecins et infirmières, capacités logistiques et de transport aérien médicalisé. Quant aux pays concernés, la résolution a demandé de « lever les restrictions aux déplacements et aux frontières imposées en raison de l’épidémie » et aux compagnies aériennes et maritimes de maintenir leurs liaisons avec les pays affectés.

 

 

 

 

Alpha Soumah

 

 

 

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