Drame de Womey: Une vingtaine de personnes interpellées, des agents de forces de sécurité déployés dans la localité
Une mission gouvernementale dépêchée dans le sud-est de la Guinée a entrepris une série de concertations avec les populations de la région forestière, en vue de sauvegarder un climat social apaisé, après l’attaque contre une équipe de sensibilisation au virus Ebola, qui a fait huit morts la semaine dernière, a-t-on appris sur place.
Dr Rémy Lamah, ministre guinéen de la Santé et de l’hygiène publique, membre de la dite délégation gouvernementale et son homologue de la Communication, Alhousseiny Makanera, ont rendu visite aux familles des victimes de ces incidents, ainsi qu’aux blessés enregistrés lors de cette opération de sensibilisation qui a dégénéré en émeutes.
Dr Rémy Lamah a déclaré ce mardi qu’une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre des enquêtes ouvertes pour faire la lumière sur ces assassinats. Et que des agents des forces de défense et de sécurité ont été déployés dans la localité de Womey, située à une cinquantaine de kilomètres de N’Zérékoré, qui fut le théâtre de ces violences, pour « traquer ceux qui ont commis ces crimes ».
Des réunions de concertation avec les sages de la région ont eu lieu, selon lui, afin de véhiculer des « messages de paix et de concorde nationale », dans une région fragilisée par des scènes de violences, comme ce qui vient de se passer à Womè. Ainsi que d’autres cas déjà survenus dans la région, comme les affrontements intercommunautaires qui avait fait des dizaines de victimes, il ya quelques mois.
Des fils de la province de N’Zérékoré, vivant à Conakry ont fait des déclarations dans lesquelles, ils regrettent ces événements douloureux survenus à Womè, et en appellent à des sanctions contre les présumés auteurs de ces violences.
Les familles des victimes de Womè, elles, auraient demandé aux autorités de tout mettre en oeuvre pour unir les auteurs de ces tueries.
Avant les violences de Womey, plusieurs équipes de sensibilisation avaient été prises à partie dans cette partie du pays, par des populations qui ne croient pas à l’existence de la maladie, ce malgré les nombreuses victimes d’Ebola enregistrées dans la zone.
Xinhua