Tabaski : les prix de moutons se négocient entre 700.000 et 2 millions GNF à Conakry

A quelques jours de la fête de tabaski ou l’A?d al-Kab?r, la cherté des prix des moutons dans les différents parcs animaliers de la capitale entraine une raréfaction de la clientèle qui se plaint de ces prix oscillant entre 700.000 et 2 millions GNF.

Cette année, les prix exorbitants cumulés à une situation économique aggravée par l’épidémie de la fièvre Ebola rendent compliquée la volonté des fidèles musulmans voulant égorger un mouton au retour de la grande prière.

Pour comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés les fidèles musulmans cette année, notre reporter à fait le tour de quelques parcs animaliers de la capitale, où les clients se font rares malgré l’abondance de moutons et de bœufs sur le marché.

Dans les parcs animaliers de Dixinn-Liberté, Bellevue, Cantine de Cosa (Ratoma) et Aviation (non loin de la base militaire), la réalité est sans doute la même sur les prix des moutons, ainsi que les plaintes des clients et des vendeurs.

A Dixinn-Liberté par exemple, à quelques encablures de l’autoroute Fidel Castro, l’un des plus fréquentés de la capitale grâce à sa situation géographique, le prix par tête de mouton varie entre 700.000 GNF et 2 millions GNF selon le poids et les caractéristiques physiques de l’animal. Tandis qu’au parc animalier de la Bellevue, les prix varient entre 700.000 GNF et 1.800.000 GNF.

Quant aux parcs de la Cantine de Cosa et de l’Aviation militaire, les têtes de moutons se négocient entre 700.000 GNF et 2 millions GNF, à cause de la proximité avec les quartiers résidentiels de la capitale guinéenne.

Dans ces différents parcs animaliers, les moutons issus de la production locale sont les moins chers, tandis que ceux importés du Mali communément appelés les ‘’moutons du Mali’’, se négocient au prix d’or, à cause de son poids.

A cause de la cherté des moutons sur le marché, nombreux sont les fidèles musulmans qui pourront pas avoir un animal à égorger pour la fête de tabaski.

Pour justifier la cherté des moutons sur le marché, les marchands de bétail accusent la fermeture de certains matchés hebdomadaires et des frontières de certains pays avec la Guinée dont le Sénégal pour cause de la fièvre Ebola.

Quant aux clients, ils estiment qu’il y a une volonté manifeste des marchands de bétail de majorer les prix des moutons pour en tirer beaucoup plus de bénéfice.

Certains clients pointent ainsi un doigt accusateur sur la passivité des autorités dans le contrôle des prix des denrées de première nécessité dans tout le pays, laissant ainsi aux marchands et commerçants guinéens de fixer leurs prix comme bon leur semblent.

Il faut rappeler l’Aïd al-Adha (de l’arabe ‘’fête du sacrifice’’) ou A?d al-Kab?r (la grande fête) par opposition avec l’Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, est la fête la plus importante de l’Islam.

Elle est appelée Tabaski dans les pays d’Afrique de l’ouest et du centre (Tchad, Cameroun) ayant une importante communauté musulmane.

Elle a lieu le 10 du dernier mois du calendrier musulman, après ‘’ la station sur le mont Arafat’’, marquant chaque année la fin du Hajj ou le pèlerinage à la Mecque.

Cette fête commémore la soumission d’Abraham dans la tradition juive à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte d’égorger son unique fils Ismaël sur ordre de Dieu.

Après son acceptation de l’ordre divin, le Dieu envoie l’ange Gabriel qui substitue au dernier moment l’enfant par un mouton qui servira d’offrande sacrificielle.

En souvenir de cette soumission totale d’Abrahim à son Dieu, les fidèles musulmans du monde entier sacrifient lors de chaque fête de tabaski, un animal selon les règles en vigueur.

 

 

 

avec Conakryinfos

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