Psychose Ebola : contrôles renforcés aux aéroports des États-Unis et du Canada
Après la mort mercredi du patient atteint d’Ebola au Texas, Washington et Ottawa ont annoncé le renforcement du contrôle des voyageurs en provenance de tous les pays africains touchés par le virus. Comment Thomas Eric Duncan, de nationalité libérienne, atteint d’Ebola lors de son séjour dans son pays et décédé mercredi à Dallas, a-t-il pu rentrer aux États-Unis sans que les services sanitaires déployés aux aéroports ne s’en rendent pas compte ? Des failles que Washington veut à tout prix éviter.
Le 8 octobre, des contrôles ont été renforcés dans cinq aéroports américains qui accueillent les voyageurs en provenance des pays africains touchés par l’épidémie : JFK (New York), Newark (New Jersey, en banlieue de New York), Washington-Dulles, et les aéroports internationaux d’Atlanta (Sud) et de Chicago (Nord).
« La grande majorité des personnes venant de ces trois pays [les plus touchés par Ebola : Liberia, Sierra Leone, Guinée, NDLR] seront concernées par ces contrôles complémentaires », a précisé Josh Earnest, le porte-parole de la Maison Blanche.
Les autorités contrôleront désormais notamment la température de ces passagers, ont affirmé les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Contrôles renforcés au Canada
À Ottawa, la ministre canadienne de la Santé, Rona Ambrose, a également annoncé que les passagers en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest affectés par Ebola allaient faire l’objet de contrôles renforcés.
De son côté, l’Union européenne a décidé mercredi de « renforcer l’information aux voyageurs et professionnels de la santé » pour prévenir une pénétration du virus sur son territoire.
Un cas avéré d’Ebola en Espagne
En Espagne par exemple, trois nouvelles personnes ont été admises à l’hôpital de Madrid, dans le service traitant les malades d’Ebola, tandis que deux en sont sorties saines. Ce nouveau bilan, annoncé mercredi soir par l’établissement, porte à sept les hospitalisations, dont un seul cas est avéré.
« Ce soir [8 octobre] deux médecins et un infirmier ont été admis », a déclaré une porte-parole. Les deux médecins ont été en contact avec la patiente [contaminée par le virus, NDRL]. Il s’agit d’une femme qui l’avait examinée dans un centre de santé et d’un médecin de la ville d’Alcorcon, en banlieue sud de Madrid, où elle habite.
Depuis Washington, le secrétaire d’État John Kerry a appelé la communauté internationale à faire davantage, exigeant une « réponse mondiale urgente ». D’après le département d’État, il manque 306 millions de dollars sur les 998 millions réclamés par l’ONU pour combattre la maladie.
Le coût économique d’Ebola pour l’Afrique de l’Ouest pourrait dépasser 32 milliards de dollars d’ici fin 2015 si l’épidémie venait à s’étendre hors des trois principaux pays touchés, selon la Banque mondiale.
Afp