Burkina Faso: Blaise Compaoré n’était donc pas indéboulonnable
L’ex-putschiste a fini par céder face à la pression populaire. Dans un communiqué, Blaise Compaoré annonce quitter la présidence du Burkina Faso et souhaite la tenue d’élections «libres et transparentes» dans un délai de 90 jours.
Un peu plus tôt, un représentant de l’armée burkinabè, le colonel Boureima Farta, a affirmé à la foule que le président Blaise Compaoré n’était«plus au pouvoir», provoquant une explosion de joie parmi les dizaines de milliers de personnes rassemblées dans le centre de Ouagadougou. «A partir de ce jour, Blaise Compaoré n’est plus au pouvoir», a-t-il lancé.
Le Burkina Faso a connu hier une flambée de violences au travers desquelles les populations exigeaient le retrait du projet de révision constitutionnelle devant permettre à Blaise Compaoré de se présenter à une nouvelle élection présidentielle. Puis c’est son départ «immédiat et sans condition» qui a été demandé jusqu’à ce qu’il finisse par plier ce vendredi. Le chef d’état-major de l’armée, le général Honoré Traoré s’est aussi autoproclamé chef de l’Etat.
S.A.