Confusion au Burkina: Qui de Blaise Compaoré, de l’armée et des manifestants dirigent le pays ?

Le parlement en feu, les bâtiments de l’Etat calcinés, des maisons des dignitaires brûlées, l’assemblée dissoute, des banques et boutiques pillées, une opposition et une rue déterminées à en finir avec le régime du président Blaise Compaoré, tel est le résultat de cette journée historique du peuple burkinabè.

 

Finalement, l’armée annonce une transition de douze mois sans préciser qui va la diriger.

D’une simple volonté d’éviter le tripatouillage de la constitution pour ne pas donner un nouveau mandat au président du Faso, les hommes intègres demandent dorénavant le départ de Blaise Compaoré, après vingt sept ans de pouvoir sans partage.

 Le prêcheur de bonne parole dans la crise guinéenne, ivoirienne et togolaise est en train de décevoir en rappelant à ceux qui l’avaient oublié qu’il  n’est en réalité qu’un vulgaire bidasse prêt à dégainer contre son peuple, sitôt son trône menacé. Et qui est prêt à laisser détruire tous les acquis de son pays pour se maintenir au pouvoir.

Tout le monde voyait cette tentative de tripatouillage de la constitution risquée, sauf Blaise lui-même. Compaoré veut-il ressembler à Kadhafi, Ben Ali, Moussa Traoré et tous les autres potentats africains qui se fossilisent au pouvoir jusqu’à ce que leurs peuples les y délogent ?

En attendant, cet entêtement stupide de Blaise Compaoré à s’arc-bouter à la tête du faso atteste que la malédiction congénitale de son pouvoir, acquis après l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, n’a jamais été conjurée. Qui règne par les armes, périra par les armes, dit-on, c’est pourquoi il est à craindre que le sort du beau Blaise ne soit  scellé dans le sang.

Pourtant, après avoir troqué  son treillis contre un costume trois pièces, l’homme fort de Ouagadoudou a fait un travail titanesque pour moderniser les infrastructures de son pays.

De même, il avait jusque là utiliser son intelligence, son influence,  son charme et son flegme pour gérer plusieurs crises politiques dans la sous-région. Mais, manifestement, le médiateur Blaise a besoin d’un médiateur car il est plus facile d’être dans le confort du palais de Kosyam pour faire la médiation dans de lointaines crises ivoirienne, togolaise ou guinéenne, que de calmer les ardeurs de changement des milliers de compatriotes, trop proches et  surtout prêts à tout.

 

AL

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