Terrorisme: Les femmes de Boko Haram sont aussi dangereuses que les hommes

Elles n’hésitent plus à mener des opérations kamikazes, une stratégie assumée par la secte islamiste nigériane. L’escalade de la violence se poursuit au Nigeria avec les attaques répétées de la secte islamiste Boko Haram.

La ville de Maiduguri, dans le nord-est du pays, a été la cible d’un double attentat le 1er décembre. Entre 5 et 10 personnes ont péri lors de cette attaque qui s’est produite dans un marché de la ville.

Si l’attentat a fait moins de victimes que le précédent, survenu dans ce fief des terroristes de Boko Haram le 25 novembre dernier et qui avait provoqué la mort de 45 personnes, il n’en est moins spectaculaire. Au moins parce que, derrière tout cela se trouve (encore) deux femmes. 

Le site ABC, rappelle que l’utilisation des femmes kamikazes est unestratégie de plus en plus utilisée par la secte islamiste qui sévit dans le nord-est du pays. Depuis quelques temps, des sources sécuritaires nigérianes font état de la participation de femmes dans des attentats revendiqués par Boko Haram.

En juillet dernier, quelques mois après le rapt des adolescentes de Chibok, l’état-major de l’armée nigériane faisait savoir que deux femmes se cachaient derrière cet enlèvement de masse. L’information avait alors provoqué l’effroi sur les réseaux sociaux.

Sur Slate Afrique, nous avions consacré un article sur ce qui semble une stratégie assumée des terroristes de Boko Haram: l’utilisation de femmes kamikazes.

Mais qui sont les femmes de Boko Haram, d’où viennent-elles et quel est exactement leur rôle au sein de la secte islamiste qui sème la terreur au Nigeria, nous demandions-nous en substance. Selon diverses sources, ces femmes assureraient des rôles de coordination du financement des espions et d’armurières… et désormais de kamikazes.

«Les femmes sont souvent utilisées comme un ultime recours (…) mais ici, cela intervient dans la “meilleure année” de Boko Haram en termes de violences et de nombre de personnes tuées», a indiqué à l’AFP, Elizabeth Pearson, du Nigerian Security Network.

Pour autant, le Journal of Terrorism Research émet des réserves sur l’éventualité que des femmes puissent être des membres actives de la secte. Ne serait-ce que parce qu’elle est fondée sur la charia qui ne reconnaît précisément aucun pouvoir aux femmes.

 

 

 

 

 

Raoul Mbog (Slate)

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