Kankan: l’Etat ferme les cabinets de santé privés non autorisés pour la lutte contre Ebola

 Des cabinets de santé privés non autorisés ont été fermés à Kankan, dans l’est de la Guinée, pour contribuer à freiner la propagation d’Ebola dans le pays, a-t-on appris vendredi de sources sanitaires.

« Tous les cabinets (médicaux) et autres cliniques non agréés ont été fermés pour raisons diverses, notamment l’absence d’agrément et pour éviter la propagation du virus Ebola » à Kankan, la plus grande ville de la région de Haute-Guinée avec environ 500.000 habitants, a déclaré à l’AFP un responsable à la Direction préfectorale de la Santé (DPS) contacté depuis Conakry.

 Selon ce responsable ayant requis l’anonymat, la fermeture, effective depuis jeudi et en vigueur « jusqu’à nouvel ordre », a été décidée par les autorités régionales. Il n’était cependant pas en mesure d’indiquer le nombre d’établissements concernés par cette mesure.

 Conacté par l’AFP, le ministère de la Santé à Conakry n’a pas souhaité se prononcer sur ce sujet.

Une source sécuritaire a indiqué que la police et la gendarmerie locales ont été sollicitées jeudi pour contraindre les propriétaires de ces établissements privés à respecter l’ordre de fermeture.

D’après des habitants et des sources sanitaires, l’hôpital régional de Kankan a enregistré une forte baisse de fréquentation de malades en raison des consignes liées à la prévention d’Ebola ou la déclaration d’un cas suspect présentant des symptômes similaires à ceux d’Ebola comme une forte fièvre.

Pour éviter d’être mis sous surveillance ou en quarantaine pour 21 jours, durée maximale de l’incubation du virus Ebola, des malades préfèrent recourir à des cabinets médicaux privés, moins regardants sur les consignes, selon les mêmes sources.

Fanta Kourouma, une responsable de l’hôpital, a indiqué à l’AFP que son service, disposant d’une cinquantaine de lits, a enregistré cette semaine trois hospitalisations.

 

Par la fermeture des cabinets privés illégaux, les autorités espèrent contribuer à enrayer la propagation d’Ebola mais aussi améliorer la prévention de la méningite, qui sévit particulièrement en cette saison en Haute-Guinée, a souligné le responsable à la DPS.

La Guinée fait partie, avec la Sierra Leone et le Liberia, des trois pays les plus affectés par l’épidémie d’Ebola ayant fait en moins d’un an plus de 6.500 morts. La flambée s’est déclarée en décembre 2013 dans le Sud guinéen.

Afp

 

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