Ebola : la ville de Fria enregistre son premier cas de décès, les personnes contacts dispersées

Epargnée jusqu’ici, la ville minière de Fria, située à 160 Km de Conakry, a enregistré cette semaine son premier cas de décès dû à l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, a-t-on appris de sources hospitalières.

 

La victime est une femme décédée lundi 15 décembre dans une clinique privée, située dans le quartier Katouroun 2 et gérée par le Dr. Bah Oury, un ancien médecin de l’hôpital Pechiney à la retraite.

 

Selon nos sources, la défunte est une citoyenne de Fria qui s’était rendue dans la préfecture de Kindia au chevet de son fils décédé plutôt de la maladie d’Ebola. Ce dernier aussi aurait contracté le virus à cause de son frère auquel il aurait rendu visite à Coyah pendant qu’il souffrait de la maladie à virus Ebola, avant d’en mourir quelques jours après.

 

Depuis lors, poursuivent nos sources, la mère qui était au chevet de son fils décédé à Kindia, a été mise en observation pour une durée de trois semaines. C’est pendant cette période d’observation qu’elle a fui les médecins chargés de la surveiller pour retrouver dans sa ville de résidence qui est Fria, où les premiers signes de la maladie ont commencé à se manifester le lendemain de son arrivée.

 

Ne voulant pas déclaré le statut de son épouse dont les deux enfants ont succombé de la maladie à virus Ebola, rappellent nos sources, le mari a voulu gérer seul la malade en lui ingurgitant quelques médicaments achetés ça et là, selon un proche de la famille contacté par Conakryinfos.

 

C’est après l’aggravation de la maladie qu’il (le mari) a décidé enfin de transporter dimanche sa femme souffrant du virus d’Ebola à la clinique du Dr. Bah Oury, dans le quartier populeux de Katouroun 2.

 

Aussitôt admise, la dame est décédée lundi au grand dam des agents de santé l’ayant prise en charge.  »C’est après son décès que les examens ont révélé qu’elle était positive au virus Ebola », rapporte un voisin.

Ce mercredi matin, soutiennent nos sources, une équipe de santé a été mobilisée pour se rendre à la famille mortuaire au quartier Aviation afin de recenser toutes les personnes ayant eu un contact avec la femme qui a été aussitôt enterrée lundi par la Croix Rouge.

 

Mais contre toute attente, des jeunes du quartier se sont farouchement opposés à l’arrivée des agents de santé, donnant ainsi le temps aux personnes contacts à se disperser.

Selon un journaliste de la radio communautaire de la ville, les autorités administratives et la direction préfectorale de la santé ont aussitôt décidé, au cours d’une réunion de crise, de prendre des mesures utiles pour faciliter aux agents de santé le recensement de toutes les personnes contacts, afin d’éviter une propagation du virus Ebola dans la ville de Fria.

 

Déjà, comme premières mesures, la clinique ayant accueilli la femme a été fermée et tout le personnel a été mis en quarantaine pour une durée de 21 jours.

La ville de Fria est une cité minière abritant l’usine d’alumine Rusal-Friguia, arrêtée depuis plus de deux ans à la suite d’une grève des travailleurs de cette cité industrielle, où les services sociaux de base ne sont plus assurés comme avant.

 

 

 

Avec Conakryinfos

 

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