Grève illimitée en Guinée: Trois centrales syndicales dénoncent l’exclusion et privilégie une concertation interne

A quelques jours du déclenchement d’une grève générale illimitée en Guinée, trois centrales syndicales, SIFOG  (Syndicat indépendant des forces ouvrières de Guinée), UNTG (Union nationale des travailleurs de Guinée) et ULTG (Union libre des travailleurs de Guinée), en unité d’action, frustrées d’être exclues, demandent à toutes les centrales syndicales de « privilégier la concertation entre elles ».

 

Elles ont fait une déclaration ce samedi pour dénoncer la stratégie d’exclusion qui a été la démarche des centrales signataires de l’avis de grève du 5 janvier 2015.

Selon eux, c’est une démarche discriminatoire, en ce sens qu’une grève générale, implique toutes les forces syndicales.

Même si les points de revendications brandis par les autres syndicats sont partagés, cependant ils privilégient que toutes les centrales syndicales du pays se retrouvent autour d’une même table pour harmoniser les points de vue.

Pour eux, le droit syndical est consacré dans notre pays par une loi, mais ce droit n’empêche pas les non signataires ou les non les syndiqués à vaquer à leurs affaires.

« Tant que nous resterons dans cette division, c’est le mouvement syndical guinéen qui perd, ce sont les travailleurs qui perdent. Mais unis, nous pourrons gagner gain de cause.  C’est l’union et l’unité d’actions qui doit s’imposer à nous », martèle Idrissa Diawara, le président du SIFOG.

Ces trois centrales syndicales dénoncent les méthodes d’approche d’une partie des syndicats qui les ont exclus.

« On a miroité le mouvement syndical comme représentant tout le monde. Ce n’est pas le cas. Il est nécessaire de prendre contact avec toutes les forces syndicales pour coordonner et décider ensemble des démarches à mener », fustige un syndicaliste.

Il estime que même avec 10 ans de guerre, on finit toujours autour de la table. « Avec les élections qui arrivent, certains syndicats jouent aux vedettes pour s’attirer les voix vers eux », dit-il.

 

 

 

 Zézé Zoumanigui

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