CAN 2015 – Ibrahima Traoré : « En mission pour le peuple guinéen »

Capitaine du Sily national, Ibrahima Traoré a déjà été désigné deux fois « homme du match ». Pour la Guinée, il est prêt à relever tous les défis.

Affable avec la presse depuis le début de la CAN 2015, Ibrahima Traoré est ce que l’on appelle un bon client. L’international guinéen est si à son aise qu’il a rembarré la question d’un journaliste qui lui demandait si ses partenaires l’alimentaient mal en ballons :

« Je ne sais pas… Vous avez vu le match (contre la Côte d’Ivoire), est-ce que d’après vous j’ai touché moins de ballons ? » a-t-il asséné avant de retourner le micro devant une salle hilare.

Un joueur pris très au sérieux par les adversaires de la Guinée

Titulaire sur l’aile droite lors deux premières journées, Ibrahima Traoré a débloqué son compteur de buts en phase finale de CAN face au Cameroun (1-1) d’une frappe croisée et soudaine. La veille du match, le sélectionneur des Lions indomptables avait pourtant prévenu qu’il redoutait le joueur qui évolue en Allemagne. « C’est vraiment un joueur-clé », a déclaré Volker Finke. « En Guinée, il y a Traoré et d’autres joueurs qui ne sont pas de grands noms, mais qui sont très bons », a-t-il ajouté. 

« Le plus important, c’est l’équipe »

Motivé par cette CAN en Guinée équatoriale, l’ailier du Borussia Mönchengladbach s’affirme dans cette phase finale comme l’un des piliers de l’effectif de Michel Dussuyer après de bons matches éliminatoires où il avait inscrit deux buts (contre le Ghana et l’Ouganda).

Avec Ibrahima Conté, son pendant dans le couloir gauche, ce sont les deux flèches d’une formation qui mise beaucoup sur les côtés pour lancer ses offensives. Mais en plus d’être un exemple sur le terrain, il endosse de nouvelles responsabilités avec son rôle de capitaine, Kamil Zayatte étant blessé.

« Des responsabilités, j’en ai, je suis un relais du coach », assume-t-il. Mais je n’ai pas le statut de star. Le plus important pour moi, c’est que mon équipe gagne, pas que moi je brille, franchement ça ne m’intéresse pas », poursuit-il. 

Fier de porter le maillot du Sily national

Depuis le début du tournoi, le natif de Villepinte ne cesse de répéter qu’il joue pour sa patrie, marquée par l’épidémie de virus Ebola. Il ne s’agit pas là d’un discours de façade tant « Ibou », comme il est surnommé, a montré sa détermination sur le sujet depuis les matches de la Guinée délocalisés au Maroc. Lorsque le médecin de son club s’inquiétait de le voir jouer les éliminatoires, il avait déclaré à la BBC : « Je leur ai dit que je devais venir jouer pour mon pays. » 

Parti pour être l’une des révélations de la CAN

Désigné homme du match des deux premières rencontres qu’il a jouées dans cette CAN, Ibrahima Traoré n’en a cure : « Ce sera beau pour ma bibliothèque, c’est tout ! » Mercredi, à Mongomo, il signerait des deux mains pour ne pas confirmer l’adage « jamais deux sans trois’’ et voir son équipe en quart de finale. « On continue à être là, à déranger, et on a nos cartes entre nos mains avant de jouer le Mali », s’amuse Ibrahima Traoré de la situation du groupe D après deux journées où les quatre équipes sont à égalité parfaite. « On va y aller sans pression comme on le fait depuis le début. Ce sera une grosse bataille, on va essayer de la remporter pour nous qualifier », conclut-il.

 

Lepointafrique.fr

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