Après la CAN 2015 : Les réflexions du chroniqueur sportif Thierno Saïdou Diakité sur l’avenir du foot guinéen

« Les enseignements de la CAN 2015 », tel est le thème d’une conférence de presse animée mercredi 11 février à Conakry par Thierno Saïdou Diakité, chroniqueur et consultant sportif, entouré d’El hadj Oumar N’Diaye, journaliste sportif et de Dr Donzo Diarra, le directeur national du sport scolaire et universitaire.

Quelques jours seulement après la fin de la CAN, ces personnes ressources du sport guinéen ont expliqué aux hommes de médias quelques handicaps qui minent le sport national.

Selon Oumar N’Diaye, les journalistes  doivent expliquer et tirer les leçons de la CAN  passée. Car, pour lui, ce sont des journalistes historiens. Il trouve important d’anticiper  les leçons à tirer de la participation de la Guinée à cette édition et de sa future participation à  la 31ème édition. Les réflexions devraient également porter sur l’organisation de la CAN en 2023 par la Guinée.    

 

Le conférencier Thierno Saïdou Diakité déplore qu’à l’instant, « la Guinée ne peut même pas organiser la coupe d’Afrique junior ». Ce handicap, selon lui, est lié à beaucoup de facteurs surtout le manque d’infrastructures adéquates. 

« En 2019, nous allons proposer aux autorités d’organiser d’abord la Coupe d’Afrique junior pour non seulement s’adapter, mais aussi tester nos compétences », envisage-t-il. 

Il attire l’attention des autorités d’abord sur la préparation des infrastructures  de cette compétition. Car pour l’instant  la Guinée n’est pas prête par rapport au cahier de charges de la compétition.

Il lance un appel aux autorités actuelles, notamment au président Alpha Condé, de tout mettre en œuvre   pour organiser cette complétion dans les huit (8) prochaines années. 

Pour Dr Donzo Diarra, les problèmes du sport guinéen sont liés au manque de politique de développement au niveau des autorités. « De 1958 à nos jours, la politique de développement du sport n’est pas une priorité de nos politiques. Universellement, il est reconnu que la performance sportive commence à l’école. Le sport national vaut ce que vaut le sport scolaire. Mais chez nous en Guinée, l’éducation physique est abandonnée, » regrette-t-il.

il révèle qu’il y a presqu’une décennie, à chaque fois que le Syli national se regrouper en France, le pays dépense plus de 100 mille euros qui n’apportent rien. 

« Si l’on investissait cette somme à l’intérieur avec un entraineur local, à l’image de certains pays comme la Zambie, le foot guinéen allait se hisser au plus haut niveau, » conseille-t-il. 

Il estime que le problème actuel du sport guinéen n’est pas un problème d’entraineur, mais purement culturel. De 2000 à nos jours, la Guinée a eu 12 ministres des sports, mais le cabinet n’a jamais été changé. « Pourquoi on ne change pas le cabinet ministériel aussi parce que les ministres nommés n’ont pu rien faire ? » s’interroge-t-il.

 

Kélétigui  Rabah  Camara

 

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