Ebola: l’ONU a besoin de fonds supplémentaires (coordinateur ONU)
L’ONU a besoin de ressources supplémentaires pour aider les pays d’Afrique de l’ouest touchés à éradiquer Ebola, a souligné mercredi le coordinateur de l’ONU pour la lutte contre l’épidémie David Nabarro.
S’exprimant devant l’Assemblée générale de l’ONU, le Dr Nabarro a indiqué que seuls 600 millions de dollars avaient été réunis pour l’instant alors que l’ONU évalue à 1,5 milliard environ les besoins nécessaires pour l’ensemble de l’année 2015.
Il a annoncé que l’ONU allait « publier cette semaine un premier rapport » sur l’utilisation des fonds recueillis pour lutter contre Ebola, dont « plus de 90% ont été distribués ».
« Le système onusien et ses partenaires ont besoin de fonds supplémentaires afin de soutenir les efforts des gouvernements nationaux pour parvenir à +zéro cas+ », a-t-il expliqué.
« Il y a maintenant dix fois moins de cas d’Ebola chaque semaine qu’il n’y en avait en septembre 2014 », a-t-il indiqué en se félicitant des « progrès remarquables » accomplis. Mais, a-t-il ajouté, « la dernière ligne droite est la plus dure ». En Sierra Leone par exemple, a-t-il expliqué, la situation est meilleure qu’en octobre/novembre derniers mais il reste 70 à 80 cas détectés par semaine, ce qui constitue encore une « crise majeure ».
Et une fois l’épidémie stoppée, il faudra encore rétablir et renforcer les services de santé dans les trois pays les plus touchés (Sierra Leone, Liberia, Guinée). A cette fin, a indiqué le Dr Nabarro, une réunion se tiendra fin mai à New York sous l’égide de l’ONU pour « mobiliser les ressources ».
« Tout en reconnaissant les progrès accomplis, nous ne pouvons pas nous permettre de faire preuve de complaisance », a renchéri le chef de la Mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Il a en particulier souligné que l’arrivée de la saison des pluies allait compliquer la tâche en ralentissant les transports et en ravivant toutes les maladies, « masquant ainsi les nouveaux cas d’Ebola ». Il a donc souligné « l’urgence de redoubler d’efforts lors des 10 ou 12 semaines à venir ».
L’épidémie en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait quelque 9.200 morts identifiés, un nombre nettement sous-estimé selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour plus de 23.000 cas recensés.
Afp