Bouréma Condé, nouveau ministre : « Je serai intraitable sur toutes les questions », avertit-il
Le général de brigade Bouréma Condé a été officiellement installé dans ses nouvelles fonctions de ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le vendredi 27 février.
Que du beau monde pour témoigner au remplaçant d’Alhassane Condé un soutien indéfectible.
Sous le regard admirateur des proches et des militants du RPG, parti au pouvoir, Bouréma Condé a balisé la marche à suivre. « Ceux qui pensent que je suis venu uniquement dans le cadre des élections se détrompent de cible », lance-t-il, d’air rassuré.
Bénéficiant d’un décret président le 24 février, pour le poste stratégique de ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, se dit être « le continuateur » de l’œuvre du ministre sortant, la bête noire de l’opposition. « Je serai intraitable sur toutes les questions », avertit-il.
Car selon Bouréma Condé, beaucoup n’ont vu sa nomination en filigrane que des élections. « Je me presse pour dire que les élections sont un petit paragraphe de la mission que nous avons ensemble à abattre à l’administration du territoire. Je ferais de ma préoccupation essentielle et fondamentale l’unité des Guinéens. On ne peut parler de développement, si on n’a pas la paix. Or, l’administration territoriale est le tronc commun de l’administration guinéenne. C’est le seul département dont les agents sont jusque dans les hameaux les plus reculés. Cherchez-moi donc sur le terrain de l’unité et du développement national, vous ne me raterez pas », dit-il.
Un signal fort à l’endroit de ses détracteurs ? Tout porte à le croire. Tant les flèches sont d’une rare précision. Il faut donc en finir avec des préjugés qui mettraient très à mal les motifs réels de sa nomination à la tête du Département.
Il a promis d’être cependant « plus présent sur le terrain que dans les salles de réunion ». Pour lui, « la démocratie est réglementée, on a des textes de lois, nous ferons en sorte que pacifiquement ces principes soient respectés ».
Zézé Zoumanigui