Ebola : La mobilisation, une exigence pour éradiquer l’épidémie et relancer l’économie
Les participants à la réunion sur Ebola à Bruxelles ont observé une minute de silence en hommage aux victimes du virus qui a fait près de 10 000 morts, le 3 mars 2015.
La conférence internationale pour la lutte contre Ebola qui s’est tenue mardi à Bruxelles a montré que la mobilisation ne faiblit pas avec la volonté d’éradiquer le virus et de relancer le développement des trois pays les plus touchés.
Le nombre de nouveaux cas par semaine culmine à 10% du nombre atteint à l’apogée de la crise mais il va falloir redoubler d’efforts pour parvenir à une disparition complète des nouvelles infections.
Guinée, Sierra Leone et Liberia se sont fixés comme objectif de parvenir à éradiquer complètement l’épidémie d’Ebola d’ici la mi-avril.
Mais pour parvenir à zéro transmission humaine du virus, il va falloir maintenir la lutte contre l’épidémie au même niveau et redéployer les équipes médicales et les moyens sanitaires car les nouvelles infections sont plus aléatoires et moins prévisibles.
Les participants à la conférence internationale pour la lutte contre Ebola ont renouvelé leurs promesses d’aide financière puisque, jusqu’ici, moins de la moitié des 4,3 milliards d’euros ont été déboursés et qu’il faut faire face à des besoins urgents.
« On voit bien qu’il faut aller rapidement dans la reconstruction ou du moins la restructuration des systèmes de santé, explique Annick Girardin secrétaire d’Etat française au Développement. On voit bien qu’il nous faut traiter la problématique alimentaire et donc permettre à l’agriculture de reprendre sa place, notamment en Guinée et dans les deux autres pays touchés par le virus Ebola. On voit bien qu’il y a encore une dynamique à relancer parce que l’emploi est la vraie question. L’important maintenant c’est qu’il n’y ait pas plus d’une année perdue. L’important c’est que ces pays se remettent en marche, que les populations reprennent confiance, que les investisseurs reviennent vers ses pays. »
A plus long terme la priorité est désormais aussi de permettre aux pays les plus touchés de renouer avec la forte croissance économique qu’ils avaient atteinte avant l’épidémie et qui faisait suite à des années d’instabilité.
Reuters