Ebola : il faut encore 5,1 milliards de dollars pour vaincre l’épidémie en Guinée

La croisade contre Ebola continue. Et les moyens financiers pour y parvenir tombent. Le sommet de Bruxelles a tenu ses promesses. Il faudra 5,1 milliards de dollars pour que la Guinée réussisse enfin à contrer la maladie.

C’est le premier chiffre officiel de ce sommet sur Ebola au titre des financements d’urgence et de redressement du pays.

En Guinée, presque la moitié du montant a déjà été versée, soit, 2,4 milliards, qui devront être orientés en urgence pour combler le déficit de l’action de l’Onu sur le terrain estimé à 400 millions de dollars.

Le président Alpha Condé, en quittant Bruxelles, s’est montré déjà optimiste sur la gestion de la crise sanitaire déclenchée dans les trois pays (Guinée, Libéria et Sierra Léone) en faveur desquels le sommet a engendré beaucoup d’espoir.

« Nous repartons confiants », savoure-t-il, reconnaissant que malgré le recul de la maladie, ils ne doivent pas relâcher de vigilance.

« Il faut renforcer la vigilance au niveau des communautés et une riposte globale pour combler la défaillance des systèmes sanitaires de nos pays », dit-il.

Selon lui, Ebola a été un drame pour l’économie des pays touchés. D’où  le programme commun de développement post-Ebola issu du sommet de l’Union du fleuve Mano à Conakry permettrait de prévenir d’autres maladies.

Et cela, à travers « un plan Marshall, car nous sortons de la guerre contre Ebola », précise-t-il. 

Et premier geste, la France accepte l’annulation d’une dette de 320 millions d’euros en faveur de la Guinée. Tout comme d’autres pays européens qui veulent passer à l’acte, à l’instar de la Belgique déjà présente en Guinée par le projet  »Befast », qui a affiché 39 millions d’euros d’engagements.

« Les trois pays comptent 22 millions de personnes, donc il faut absolument renouveler les engagements financiers de l’année dernière », insiste David Nabarro, le représentant de l’Onu.

 

Alphonse Léno

 

 

 

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