Affaire du Sofitel et Nafissatou Diallo : «On ne peut en parler», s’agace la « femme fatale »
On entend les casseroles qui se cognent en bruit de fonds. Un bruit de cloche qui tinte aussi.
Depuis le mois de mai dernier, Nafissatou Diallo, 36 ans, a ouvert un restaurant familial dans le quartier du Bronx (fermé pour cause d’incendie), non loin de l’appartement de Gerard Avenue où elle demeurait en 2011.
Au téléphone, mardi 03 février à 14 h 44, heure de Paris, c’est elle qui décroche. A New York, il est six heures de moins. On lui demande si elle est bien Madame Diallo. Après avoir tenté dans un premier temps de faire croire qu’elle n’était «pas là», elle prend déjà les commandes pour le repas de midi.
Nous l’informons alors que nous sommes journalistes français. Nafissatou Diallo comprend quelques mots de français. L’ex-femme de chambre du Sofitel, qui a toujours eu l’habitude de se lever tôt pour travailler, se confie alors, brièvement, pour la première fois à un média depuis son accord passé sous seing privé avec DSK finalisé en décembre 2012.
«Ce restaurant, c’est ma nouvelle vie. Je suis retournée dans ce quartier car j’y ai toujours vécu. Et je ne sais pas rester sans rien faire. J’essaye de faire au mieux pour offrir à ma fille la meilleure vie possible ici», glisse Nafissatou Diallo. La trentenaire d’origine Guinéenne dit encore «vouloir offrir à la ville de New York un bon restaurant afro-américain».
Mais quand on aborde l’affaire du Sofitel, ou bien encore le procès en cours de Dominique Strauss-Kahn, jugé depuis hier à Lille avec 13 co-prévenus dans le dossier de proxénétisme du Carlton, l’ex-femme de chambre coupe court et s’agace vite : «On a un accord secret. On ne peut en parler. C’est ainsi. Et rien n’y changera. Et je ne peux parler à la presse. C’est clair ?».
Nafissatou Diallo n’en dira pas plus. Un dernier bruit de poêle jetée sur le feu. Et Nafissatou raccroche. Elle sait que les reporters français la traquent depuis que son adresse sur Boston Road a été révélée.
Cet après-midi, son ancien avocat, Me Douglas Wigdor, prévenait que le «harcèlement était puni par loi de l’Etat de New-York» et qu’elle «ne dira pas un mot de plus» et «ne fera aucun commentaire à la presse».
Le Parisien