Vont-elles démissionner de la CENI ? « Ce n’est pas maintenant que nous allons le dire » », coupe court Hadja Fatouma Fafa Baldé
Hadja Biya Diallo, vice-présidente de la CENI, et Hadja Fafa Baldé, également membre de CENI, ont déjoué vendredi les pronostics sur leur éventuelle démission de l’instance électorale.
Cette conférence-bis, après notamment celle des techniciens sur les raisons qui motivent la tenue de la présidentielle avant les communales, avait suscité assez de commentaires dans la cité.
Une tension d’ailleurs entretenue par la menace de l’opposition « de retirer ses représentants » pour marquer son désaccord par rapport à la décision de la CENI prise à Kindia sur la tenue des élections.
Mais contre toute attente, ces deux responsables de la CENI proches de l’opposition réfutent toute démarche allant dans le sens de « la politique de la chaise vide ».
«Nous sommes en train de lutter. La politique de la chaise vide n’a jamais été une bonne chose. Nous disons qu’il faut rester au sein de l’institution pour s’imprégner des réalités, car si on ne partait pas à Kindia, on n’allait pas se rendre compte de ce qui se passait. Si nous constatons que nous sommes en train de trahir la population, nous n’hésiterons pas à quitter si cela devenait être nécessaire. Nous n’allons pas accepter une décision qui va nous rattraper à l’avenir », coupe court Hadja Biya Diallo à propos de leur démission de la CENI.
Une sorte de camouflet à l’opposition. Qui a également menacé de se retirer du Parlement guinéen pour la rue. Et Hadja Fatouma Fafa Baldé, catégorique, n’entend pas de cette oreille. Elle reconnait que la CENI est politique, mais « les politiques ont demandé à ce qu’il y ait la parité », rappelle-t-elle.
« Il y a l’article 8 de la loi 016 qui dit que les commissaires de la CENI ne doivent ni solliciter ni recevoir d’instruction ou d’ordre de toute autorité publique ou privée. Malheureusement ce n’est pas ce qu’on constate », lance-t-elle.
A leur entendre, tout se passerait bien à la CENI en dépit des critiques très caustiques de l’opposition. « Nous sommes en train de lutter et nous continuerons à lutter. Quand le moment de démissionner viendra, vous saurez. Ce n’est pas maintenant que nous allons le dire », conclut-elle.
Quelle sera la réaction de l’opposition ? Attendons de voir…
Alphonse Léno