Caravane contre Ebola: La Délégation Panafricaine rencontre le Système des nations unies en Guinée

La délégation Panafricaine de la société civile lance une caravane à partir du 1er avril pour plaider la cause des pays affectés par Ebola.

Dans cette perspective, cette délégation a rendu visite, mardi 17 mars, au Système des Nations Unies en Guinée pour expliquer son objectif en vue de la soutenir dans cette démarche.

Dr Luc Cidimu, le chef de la Délégation Panafricaine de la société civile, a indiqué que beaucoup de leaders de la société civile se sont levés spontanément, choqués par l’ampleur de la maladie dans les trois pays (Guinée, Sierra Léone, Libéria), pour lutter contre Ebola, à l’image des pères des indépendances africaines qui étaient unis pour la cause de l’Afrique. « Quand quelque chose arrive à un seul pays d’Afrique, les autres ne doivent pas dormir, il faut l’assister », dit-il.

Lors de cette caravane, ils vont surtout insister sur l’annulation de la dette qui serait une action humanitaire, estimant que la communauté internationale, notamment les pays riches sont tellement généreux qu’ils ne doivent pas rester un seul instant sans apporter leur contribution à cette lutte.

« Notre message, c’est l’annulation totale de la dette des trois pays affectés par Ebola. Parce qu’il y a urgence de reconstruire les systèmes de santé, il y a urgence de reconstruire les tissus économiques de ces pays, sinon le travail qui a été fait pendant plus d’un an par la communauté internationale pour combattre Ebola peut s’écrouler en seul jour, si de façon urgente, l’aide financière n’est pas accordée à ces pays », pense-il.

Pour Dr Luc, la caravane est action révolutionnaire. Au lieu des salles de conférences, la rue serait mieux indiquée dans les capitales des pays touchés par Ebola pour mieux passer leur message. « Nous nous sommes levés, parce que la caravane est l’une des stratégies de pouvoir sensibiliser le monde. Notre caravane est panafricaine pour exprimer la solidarité aux nations touchées, pour leur dire qu’elles ne sont pas seules, la société civile africaine est à leur côté et leur accompagne », insiste-t-il.

Mme Séraphine Wakana, la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies en Guinée, salue cet objectif noble qui consiste à faire le tour des pays affectés par Ebola. Selon elle, le message qu’ils véhiculent est un message d’engagement de la société civile pour accompagner ces pays qui ont beaucoup de difficultés.

Aussi, cette année 2015, il y a plusieurs agendas. Un grand nombre de pays sont engagés dans des processus électoraux comme la Guinée, le Liberia, la Côte d’Ivoire avec les risques de conflits.

« De façon anticipative nous apprécions la décision de la société civile de s’engager pour interférer dans tous ceux qui sont engagés dans ce processus en faveur des climats apaisés. Pour ce qui concerne la Guinée, nous avons compris que le message clef pour cette caravane consiste à faire un plaidoyer pour l’annulation pour les pays affectés par Ebola », souligne Mme Wakana.

Elle a ajouté : « Nous soutenons cette démarche. Nous-mêmes, au niveau de nos activités nous avons pensé à accompagner les plaidoyers. Il y a eu la conférence de Bruxelles, le représentant du secrétaire général, Mme Helen Clark, l’Administrateur du PNUD est revenu sur cet aspect dans son allocution pour préciser que parmi les points relatifs au relèvement des pays affectés par Ebola, l’annulation de la dette serait un des facteurs importants qui permettraient de se remettre sur les rails », dit-elle.

Zézé Zoumanigui

 

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