PTA 2015 : le gouvernement guinéen et le système des nations unies paraphent les accords
Le gouvernement guinéen et le Système des Nations Unies (Pam-Pnud-Unfpa-Unicef) ont procédé, lundi 16 mars, à la signature conjointe des plans de travail annuel (PTA) pour l’exercice 2015.
Le montant global est de 188.054.885 dollars américains, soit mille trois cent quatre-vingt et onze milliards 606 millions 149 mille francs guinéens.
A l’occasion, Mme Séraphine Wakana, la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies en Guinée, a d’abord remercié l’ensemble des cadres techniques des ministères sectoriels, des experts des Nations Unies et des partenaires nationaux et internationaux impliqués dans le processus de planification et de budgétisation de l’appui du système des Nations Unies pour l’année 2015. Et cela, malgré le contexte national dominé par la gestion de l’urgence liée à l’épidémie d’Ebola.
Selon elle, la signature conjointe des PTA est un exercice régulier organisé au début de chaque année entre le gouvernement et le SNU pour donner le quitus officiel à la mise en œuvre des activités programmatiques inscrites au compte de l’année en cours pour la réalisation des objectifs stratégiques du Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement. Celui de la Guinée s’étendant sur la période 2013-2017.
Mais il a souligné que l’exercice de 2015 revêt un caractère tout particulier. A cause notamment de l’évolution de l’épidémie d’Ebola sur quoi les énergies doivent rester focalisées sur la riposte afin d’accompagner les efforts vers 0 cas en Guinée.
Aussi, a-t-elle dit, la signature conjointe des Plans de Travail Annuels ce jour est symbolique d’un retour progressif à la normale et qu’un accompagnement substantiel doit être placé sur la relance post Ebola. D’où 2015 marquerait une étape décisive dans l’adoption du processus « Unis dans l’Action » ou « Delivering as One » par la Guinée.
« Notre vision commune est d’arriver à fédérer l’ensemble des agences pour assurer une intervention coordonnée en vue d’accompagner le gouvernement dans le passage de la période d’urgence à la relance de l’économie et à la reconstruction du tissu social. Il s’agit donc d’une première étape d’un processus », a-t-elle indiqué.
Ajoutant que ce processus, qui est une exigence de la réforme des Nations Unies engagée depuis 2007 pour plus de cohérence et d’efficacité dans la gestion de l’aide publique au développement, devrait aboutir à la signature d’un Plan de Travail Annuel unique pour l’ensemble des interventions des Agences du Système des Nations Unies en Guinée.
Pour elle donc, les PTA signés contribueront à maximiser les efforts de riposte jusqu’à l’extinction complète de l’épidémie, accélérer les réformes susceptibles de corriger les impacts d’Ebola sur les indicateurs de santé, créer les conditions favorables à la survie de la mère et de l’enfant, impulser une nouvelle dynamique de création d’emplois pour les jeunes et les femmes, satisfaire la demande sociale en éducation, eau, énergie et infrastructures sociaux communautaires.
En réponse, le ministre de la coopération internationale, Dr Koutoub Moustapha Sano, a indiqué qu’officiellement l’épidémie d’Ebola déclarée en mars 2014 a eu des conséquences dévastatrices sur la Guinée. Car selon lui, outre les pertes en vies humaines, l’impact de la maladie se traduit par une baisse sensible des investissements et de la croissance économique.
Tout comme les perturbations du système de santé et la baisse drastique de la fréquentation des structures de santé. Donc pour lui, le gouvernement guinéen se réjouit de l’approche participative relative à l’élaboration de ces PTA sur la base de laquelle les actions d’intervention prioritaires ont été identifiées par les agences onusiennes et l’Etat guinéen.
« La mise en place de ces PTA permettra d’améliorer les conditions de vie des populations guinéennes et constitue en cela une étape importante pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement », a déclaré Dr Koutoub Sano. Il a invité les départements sectoriels à une mise en œuvre judicieuse de ces plans de travail annuels.
Oumou Bah