Elections : L’opposition se lamente, le pouvoir jubile et la CENI se met en ordre de bataille
L’opposition se lamente, le pouvoir jubile et la CENI (commission électorale nationale indépendante) se met en ordre de bataille.
Sa décision rejetée par les leaders de l’opposition ne la déroute pas de sa détermination à organiser, coûte que coûte, la présidentielle en octobre avant les locales.
Et pour bien affûter ses armes, la CENI a outillé ses formateurs sur le rôle de l’institution dans une élection. Et ne s’arrêtera pas là. La formation de ses nouveaux démembrements serait en vue avant de les installés sur l’ensemble du territoire national.
Tout porte à croire que la menace de l’opposition d’empêcher l’élection n’est pas prise très au sérieux par la CENI. Elle est même réconfortée dans cette lancée, par la mouvance et le pouvoir qui privilégient le respect de la constitution, pour que le président Alpha Condé ne soit pas illégitime après 2015.
Mais en attendant, la CENI qui compte pas perdre un seul instant du temps pour « mettre au même niveau d’information tous les acteurs pour une présidentielle réussie », dit-on.
Et même si l’opposition a affirmé ne plus reconnaître cette CENI, après s’être désolidarisée du chronogramme donné par celle-ci, l’ambiance dans les états-majors des partis est électrique, voire inquiétante, tant des déclarations par médias interposés tendent vers une impasse politique sans issue.
Cet avis est partagé par nombre d’observateurs qui croient que la sortie de crise devrait passer par un dialogue constructif de tous les acteurs impliqués dans ce processus.
Amara Camara