Imbroglio politique : l’opposition annonce la reprise de manifestations ininterrompues
Les meetings politiques et des manifestations dites « pacifiques » ininterrompues vont reprendre ce mois d’avril en Guinée.
C’est ce qu’a annoncé lundi le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla à la sortie d’une réunion restreinte.
Selon lui, cette série de manifestation débutera par une « journée ville » morte jeudi 2 avril, et invitant ainsi les militants et sympathisants des partis politiques à toute cessation de travail dans le secteur public, mixte et privé, a ajouté M. Sylla.
Pour Aboubacar Sylla, cette décision des principaux responsables des partis politiques s’inscrit dans le cadre d’une protestation contre l’intention du pouvoir et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à violer la loi électorale, sur la tenue des élections communales, renvoyées en 2016.
Réuni récemment à Paris, les leaders de l’opposition ont fait une déclaration pour dénoncer les tentatives du gouvernement et de la CENI à organiser un tripatouillage électoral pour favoriser le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) lors des prochaines élections présidentielle, prévues pour le 2 octobre de cette année.
Le porte-parole a souligné que la participation de l’opposition à tout dialogue politique est conditionnée par l’annulation systématique du chronogramme publié la semaine dernière par la CENI, ainsi eu le respect strict des conclusions des pourparlers antérieurs tenus sous l’égide des médiateurs nationaux et internationaux.
Le porte-parole du gouvernement guinéen Albert Damantang Camara a renouvelé l’appel au dialogue du pouvoir adressé à l’opposition, afin de trouver des voies et moyens pour éviter une nouvelle crise politique pouvant créer l’impasse dans le pays.
Il dira que le pouvoir en place ne peut faire immixtion dans les activités de la CENI en violant le code électoral et les lois du pays qui garantissent l’indépendance des institutions de la république.
« L’annulation d’un chronogramme électoral ne relève pas des prérogatives du gouvernement et mais plutôt de celui de la CENI », a indiqué M. Camara, avant d’ajouter qu’on ne pose pas de préalables quand on vient à un dialogue.
Xinhua