Carnet de Sékoutouréyah : « ce qu’il faut retenir de mars 2015 », selon la présidence guinéenne

Mars qui s’en va à l’instar des autres mois, aura été marqué par d’intenses activités au Palais Sékhoutouréya où le Président de la République, le Pr Alpha Condé, s’emploie de façon permanente à promouvoir une Guinée unie et prospère.

De ce fait, ce sont des activités d’ordre sanitaire, économique, social et tant d’autres qui étaient dans l’agenda du chef de l’Etat durant le mois de mars.

Sur le plan sanitaire, la préoccupation majeure du chef de l’Etat est la lutte contre Ebola. Sur ce volet, on retiendra tout d’abord la participation du Président Alpha Condé au sommet des bailleurs de fonds de l’Union européenne, le 3 mars 2015 à Bruxelles, sur la riposte contre Ebola et la relance économique après l’épidémie en faveur des trois pays touchés à savoir la Sierra Léone, le Liberia et la Guinée.

Au cours de cette rencontre, le Président Alpha Condé et ses homologues du Liberia et de la Sierra Leone ont sollicité l’annulation des dettes de leurs pays et la mise en place d’un plan Marshall en leur faveur. Comme appui à la Guinée à l’issue de ce sommet, on notera un montant de 5,1 milliards de dollars de promesses de dons effectués au titre des financements d’urgence et de redressement, desquels 2,4 milliards ont déjà été déboursés pour être orientés en urgence dans le but de combler notamment le déficit de l’action de l’ONU sur le terrain. La  France a aussi au cours de cette rencontre, évoqué l’annulation d’une dette de 320 millions d’euros en faveur de la Guinée.

Peu après, le Président Alpha Condé a procédé, le 10 mars 2015, à la Blue zone de Kaloum, à la remise des équipements et kits sportifs aux jeunes engagés dans la lutte contre Ebola. Une manière pour le chef de l’Etat de réitérer sa confiance à la jeunesse dans la lutte contre cette épidémie.

Dans le même cadre, le Président Alpha Condé a animé une conférence de presse, le 17 mars 2015, au Palais Sékhoutouréya. Cette rencontre entre le chef de l’Etat et les hommes de médias était axée sur la stratégie de riposte à Ebola et la relance économique après l’épidémie. Une occasion mise à profit par le Président Alpha Condé pour impliquer davantage les médias dans cette lutte afin d’éradiquer cette maladie d’ici le 15 avril, date fixée par les trois pays touchés pour atteindre zéro Ebola.

Egalement, dans la poursuite de ses efforts en faveur de l’éradication de la fièvre hémorragique à virus Ebola, le Président Alpha Condé a fait une déclaration sur les mesures d’urgence sanitaire renforcée de 45 jours pour les Préfectures de Forécariah, Coyah, Dubréka, Boffa et Kindia. C’était le samedi 28 mars 2015. Au nombre des mesures prises, le chef de l’Etat a précisé que les services hospitaliers et cliniques privées au sein desquels des cas d’Ebola ont été déclarés doivent être temporairement fermés et les malades qui y sont déjà présents doivent rester sur place et des mesures seront prises pour assurer leurs soins et leur nourriture. Egalement tous les cas de décès, pendant cette période d’urgence sanitaire renforcée, doivent être systémiquement testés.

Au sujet de la coopération, le Président Alpha Condé a initié des rencontres  les des opérateurs économiques étrangers en vue de nouer des partenariats en faveur de la promotion du développement du secteur privé guinéen.

C’est ainsi qu’en compagnie de certains opérateurs économiques guinéens, le Président Alpha Condé a rencontré à Paris, le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), le 5 mars 2015. A l’attention des patrons français, le président Alpha Condé a apporté un nombre de précisions sur les futurs partenariats stratégiques dans le domaine de l’eau, des infrastructures routières et des barrages hydroélectriques. Des domaines auxquels les hommes d’affaires français se sont montrés très intéressés.

Le volet coopération a aussi connu la visite de hautes personnalités du monde à Sékhoutouréya. La première visite, celle de Michaëlle Jean du 22 au 24 mars 2015, en sa qualité de Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie en est une parfaite illustration. Elle était venue pour apporter le soutien et la solidarité de son institution à la Guinée dans la croisade contre Ebola. Egalement, la Secrétaire générale de l’OIF était à Conakry pour rassurer le gouvernement du soutien de son institution au processus électoral.

A l’issue de sa visite, Michaëlle Jean a apprécié l’engagement des Guinéens à finir avec Ebola le plus vite que possible et promouvoir le dialogue pour des élections apaisées.

S’agissant du volet développement, le Président de la République n’a pas arrêté la poursuite de son combat durant le mois de mars pour impulser une dynamique à ce secteur qui fait partie de ses préoccupations. La tenue de la XVIème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), le 11 mars 2015 à Conakry, a été aussi un rendez-vous qui répond à l’une des préoccupations du Président Alpha Condé concernant le développement de la Guinée et de la sous-région. Les Président Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Ibrahima Boubacar Kéita du Mali, le Président Macky Sall du Sénégal, le Pr Alpha Condé de Guinée, ont pris part à ce sommet. Une rencontre hautement symbolique en ce sens que c’est la première fois depuis la création de l’OMVS en 1972, et l’intégration de la République de Guinée en 2006, que la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement se tient dans notre pays.

Cette XVIème Conférence de l’OMVS a été marquée par l’élection du Président Alpha Condé à la tête de cette institution pour un mandat de deux ans. Au cours de son intervention, le nouveau Président en exercice de l’OMVS n’a pas manqué d’attirer l’attention de ses homologues sur la réalisation des barrages hydroélectriques de Bouréya, Koukoutamba et Balassa, qui sont des projets guinéens entrant dans le portefeuille de l’OMVS.

Sur le même axe de développement, le Président Alpha Condé s’est rendu à Katougouma, dans la Préfecture de Boké, le 26 mars 2015 où il a procédé à la pose des premières pierres du port fluvial de Boké et du centre de santé amélioré de Katougouma.

Ce port fluvial de 41 hectares qui va s’étendre sur la rive du Rio Nunez, permettra d’évacuer les minerais de bauxite de la Société Minière de Boké et d’autres compagnies évoluant dans cette Préfecture. Avec une capacité de 20 millions de tonnes par an, ce port va offrir plus de 3.000 emplois aux jeunes, en priorité ceux de Boké. C’est la société chinoise Winning Alliance Ports qui est chargé d’exécuter les travaux avec un coût global de 100 millions de Dollars US dans un court délai. Mais en attendant, selon les responsables de cette société, les premières tonnes de minerai de bauxite vont être évacuées au mois de juillet prochain.

En ce qui concerne le centre de santé de Katougouma, il sera bâti sur une superficie de 450 m2 et sera composé de deux salles de consultation, un laboratoire, deux salles d’hospitalisation, une salle de préparation, une salle de repos, une salle d’accouchement, une salle de petit trauma-urgence et de toilettes. Ce centre de santé amélioré qui sera entièrement équipé, sera aussi doté d’un groupe électrogène de 30 MW. Cette infrastructure sanitaire va être réalisée par la même société pour un délai de trois mois avec un coût de 500.000 Dollars US.

Ces infrastructures vont contribuer à l’amélioration des conditions de vie socioéconomiques des populations de cette localité en particulier et celles de Boké en général.

En procédant à la pose des premières pierres de ces infrastructures, le chef de l’Etat a précisé que la particularité de ce port fluvial tient du fait qu’il permettra d’associer les Guinéens à la gestion du développement des mines. Pour le centre de santé, il a indiqué que la construction de cette infrastructure fait partie des projets initiés par le gouvernement en matière de santé pour permettre aux populations guinéennes d’accéder aux soins sur place, comme ceux liés au don de la vie.

Le même jour, le Président Alpha Condé était l’hôte des populations de Sangarédi où il a inauguré une école primaire de 20 classes construites par la société minière GAC (Guinea Alumina Corporation).

A l’occasion, le Président de la République a rappelé que Sangarédi qui avait un grand nom, était condamné à mourir après le départ de BHP Billiton, toutefois grâce à l’excellence des relations entre la Guinée et Abu Dabi, Mubadala est venu prendre la relève.

De ce fait, le Pr Alpha Condé a indiqué qu’aujourd’hui Sangarédi a l’espoir que la mine va se développer par la production de la bauxite et plus tard la mise en place d’une raffinerie qui va transformer cette matière en alumine.

Ensuite, le Président de la République a inauguré le 28 mars 2015 l’unité d’emplissage de gaz de butane de la société Afri-Asie-Guinée, au quartier Kagbélén-village, dans la Préfecture de Dubréka.

L’usine a pour vocation de produire le gaz domestique pour les ménages afin de lutter efficacement pour la sauvegarde de l’environnement. Fruit du partenariat conjoint entre les investisseurs privés nigérians, camerounais, sénégalais et guinéens, la société Afri-Asie-Guinée vise à rendre le prix du gaz accessible à tous, soulager les ménages des contraintes de l’utilisation du charbon et couvrir toute l’étendue du territoire national en cette source d’énergie.

Un exemple de partenariat que le Président de la République a salué avant de faire comprendre aux populations de Dubréka que le tissu industriel ne peut se développer sans les PME.

Sur le plan économique, le mois de mars a été surtout marqué par la visite à Sékhoutouréya du Directeur adjoint du Département Afrique du FMI, Abébé Sélassié, venu discuter avec les autorités guinéennes de la relance économique après Ebola. Une rencontre avec le chef de l’Etat au cours de laquelle, le Directeur adjoint du Département Afrique du FMI, a apprécié les progrès déjà réalisés par la Guinée.

Enfin, dans le domaine institutionnel, on retiendra la prestation de serment du Médiateur de la République le 6 mars 2015 à Sékhoutouréya et le lancement par le chef de l’Etat des consultations nationales pour le processus de réconciliation, le 25 mars 2015 au Palais du peuple.

 

Transmis par le bureau de presse de la Présidence

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