Présidentielle 2015 : M. GandhiTounkara, candidat de l’UGDD pour mettre fin « au désordre qui perturbe notre nation aujourd’hui »
Georges Gandhi Faraguet Tounkara, le nouveau président de l’UGDD (Union guinéenne pour la démocratie et le développement), candidat à la présidentielle de 2015 et Keamou Bogola Haba, le président du congrès du parti ont animé une conférence de presse jeudi 9 avril. Pour rendre compte des conclusions du congrès UGDD 2015 à Nzérékoré et la présentation du livre de M. Haba.
Ce parti, à la conquête du pouvoir en Guinée, a fait un constat triste de la réalité du pays : en dépit de ses immenses richesses, la Guinée croupit toujours sous le poids de la pauvreté. Et pour y faire face, un homme, Georges Gandhi Faraguet Tounkara, est porté au-devant de la scène pour porter les couleurs du parti lors des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle dont la tenue fait des vagues. L’opposition et le pouvoir ne s’attendant pas sur le chronogramme décidé par la CENI. Cet homme, discret, pense que le grand problème de la Guinée aujourd’hui est un problème d’éducation. Selon lui, les gens ne sont éduqués ni à la patrie ni au travail, moins encore à l’amour ni au civisme.
« Chacun fait ce qu’il veut, comme il veut, quad il veut. C’est ce désordre-là qui perturbe notre nation aujourd’hui. Il faut que nous fassions le respect des institutions, de la dignité humaine, inculquer cela dans l’esprit. Cela n’est possible que par l’éducation », croit-il.
Elu lors d’un congrès comme nouveau président de l’UGDD pour 5 ans, il se fixe pour priorités de recadrer le parti en le mettant sur une dimension nationale et internationale. Mais aussi, aller directement à la conquête du pouvoir en prenant part à l’élection présidentielle de 2015.
Comme programme de société à défendre, il indique 33 propositions à présenter au peuple de Guinée. Un partage équitable et équilibré de la richesse nationale entre les fils et filles du pays, un rajeunissement et une féminisation de la classe politique pour aller vers une modernisation de la classe politique.
« Il y a un combat acharné contre l’ethno-stratégie qui s’est construite et s’est développée dans la société guinéenne. Il faut que nous puissions casser cela. Nous avons certains atouts pour le défendre : de par notre naissance, comme l’a dit le président Bogola. Nous sommes nés à N’Zérékoré, notre père est Kissi, notre mère est Landouma de Boké, nous avons épousé le Foutah, notre grand-mère est de la Haute-Guinée. Donc, nous sommes vraiment un prototype de la Guinée, et à ce titre-là, nous ne pouvons pas privilégier une région par rapport à une autre », fait remarquer le conférencier.
Qui s’accroche que c’est ce dynamisme-là qui va leur tenir et leur propulser vers l’avant.
Quant au livre intitulé ‘’comment accéder à la prospérité individuelle et collective’’ (éditions Céprodif), c’est le fruit de l’expérience personnelle de Keamou Haba, visant à donner de l’espoir à la jeune génération confrontée à la dure réalité du chômage.
Mais également la preuve de son engagement citoyen pour une Afrique décomplexée. Jadis militant à l’ombre des grands événements pour le changement socio-économique de la Guinée, il s’est montré combattif, politiquement et socialement engagé, en plus de ses occupations professionnelles. Bon vent !
Zézé Zoumanigui