Sommet de Panama: le président cubain Raul Castro qualifie son homologue américain Barack Obama d’« honnête homme »
Les mots ont été bien choisis. A la tribune au Sommet des Amériques, le président cubain Raul Castro a qualifié son homologue américain Barack Obama d’« honnête homme ».
Une manière de consacrer le rapprochement en cours entre les deux pays après des dizaines d’années de brouille.
Barack Obama qui salue un moment historique et reconnait dans la reprise des relations avec Cuba un tournant de l’histoire américaine, Raul Castro qui rend hommage au président des Etats-Unis en le qualifiant d’« honnête homme », le Sommet de Panama est entré dans le vif du sujet.
Barack Obama et Raul Castro se sont succédé à la tribune. L’intervention courte du président américain a été suivie d’un discours-fleuve du chef de l’Etat cubain. Barack Obama mâchait une Nicorette et semblait écouter d’un air distrait. Rien de nouveau dans la forme.
Chacun est par ailleurs resté sur ses positions concernant les sujets qui fâchent. Barack Obama a remis sur la table la liberté d’expression et les droits de l’homme. Raul Castro a quant à lui fustigé 50 ans d’impérialisme américain. C’est le président cubain qui a évoqué l’embargo, qui touche son île depuis 50 ans.
Le président américain n’en a pas dit un mot. Mais Raul Castro participe à ce Sommet des Amériques pour la première fois depuis plus de 20 ans, et Barack Obama explique qu’entre partenaires, il est normal d’avoir des désaccords. Au-delà de la rhétorique, le climat a changé.
L’Amérique latine dans son ensemble approuve ce rapprochement. Et pour le président Varela, c’est une source de fierté. Panama est l’hôte de ce que beaucoup qualifient déjà de sommet historique, alors qu’il n’est pas terminé. Les Panaméens sont fiers d’avoir été choisis pour ce premier rendez-vous des dirigeants du continent au grand complet. L’organisation de ce 7e Sommet des Amériques était un pari pour ce pays d’Amérique centrale, qui a jusque-là fait un sans-faute.
Rfi