Marche de l’opposition : Est-ce un piège? NON, c’est un appel à l’insurrection générale
L’opposition guinéenne, en refusant de faire encadrer sa marche par les autorités, semble avoir opté pour une insurrection populaire sous prétexte de protester contre l’insécurité.
Cette démarche inacceptable dans sa forme et singulièrement dangereuse dans le fond, risquerait demain lundi, de plonger notre pays dans la première guerre civile de son histoire. Est-ce vraiment cela que souhaite l’opposition ? Très certainement.
Dans un contexte guinéen à l’ethnocentrisme insolemment exacerbé, le risque de déclencher une guerre civile tient à un fil moins épais qu’un cheveux. Demander dès lors aux populations de prendre toutes les rues et ruelles de la capitale sous le prétexte dangereusement fallacieux d’une marche pacifique __ dans un pays où les voisins se regardent en chiens de faïence je répète __ n’est ni moins ni plus qu’un appel à une insurrection générale qu’on pourrait également qualifier, à juste titre, d’UN COUP d’ETAT INSTITUTIONNEL ET ANTICONSTITUTIONNEL visant à renverser un chef d’Etat démocratiquement élu. Cela n’est pas souhaitable, cela n’est pas acceptable et aucun patriote guinéen, aucun guinéen disposant d’une parcelle de dignité et soucieux de la paix dans la cité ne saurait cautionner cette marche.
Nous demandons à l’opposition guinéenne de faire preuve de responsabilité en préservant la paix fragile qui prévaut encore dans notre pays; cette paix, aussi fragile soit-elle n’a pas de prix.
Si l’opposition peut revendiquer le soutient d’une partie de la population, dans un pays foncièrement marqué par l’ethnocentrisme vibrant, oh combien et à juste titre le pouvoir peut revendiquer le soutient indéfectible d’une grande masse de ces mêmes populations. Vouloir faire priver les seconds de leur liberté de mouvements par les premiers, projettera sans nulle doute notre pays dans le chaos : Le chaos est-il le résultat escompté par ceux qui prétendent marcher pour revendiquer plus de sécurité dans une sous-région minée par l’empreinte mortelle des djihadistes du Mali au Nigeria ?
Il est encore temps d’éviter à notre pays, une guerre civile dont elle n’a guère besoin : ANNULER cette dangereuse marche qui, par ailleurs, est illégale car non autorisée. L’opposition guinéenne, en refusant de solliciter l’encadrement sécuritaire des autorités, sera seule responsable de tout ce qui adviendra à l’issue de cette marche : La marche de trop qui risquerait de plonger le pays dans la guerre civile; surtout quand on sait que certains partisans de l’opposition n’hésitent pas à tirer à balle réelle sur les manifestants. Ils sortent toujours armés d’armes de guerre et cela n’est un secret pour personne dans la cité.
Peut-on encore compter sur le bon sens et l’esprit de patriotisme de ceux-là qui prétendent vouloir diriger notre pays demain ? Chacun est dorénavant face à sa conscience et ses responsabilités !
Que DIEU bénisse notre cher pays.
Sadamoudou Keita
(NB: Ce texte peut être diffusé sur les sites internet)