Marche de l’opposition : quand ça chauffe sur ‘’Le Prince’’, ça roule bien sur l’autoroute Fidel Castro
Il fallait s’y attendre. La marche de l’opposition pour dénoncer l’incapacité du pouvoir à faire face à l’insécurité a eu lieu ce matin à Conakry.
Avec une nouvelle stratégie de secouer les cinq communes de la capitale guinéenne de façon simultanée. Mais, de constat, l’engouement n’est pas le même dans tous les quartiers.
Sur l’axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa-Enco5 favorable à l’opposition, la circulation est complètement paralysée. Faisant fi des consignes données par les leaders de l’opposition le samedi, des jeunes manifestants ont envahi plutôt les carrefours et ronds-points de cet axe pour bloquer la route à tout passant.
Tous les commerces y sont fermés. L’arrivée des forces de l’ordre souvent indésirables a créé une vive tension au point d’en venir à des échanges de jet de cailloux contre tirs de sommation.
Grande débandade dans les quartiers environnants. Des élèves qui ont voulu suivre les cours ce matin sont contraints de retourner les domiciles dans un désordre complet.
Cependant du côté dd Matoto, une commune acquise à la mouvance, des jeunes ont décidé d’apporter leur soutien aux forces de l’ordre pour empêcher la manifestation des opposants. « Nous ne sommes pas contre les manifestations. Mais nous nous opposons à la manière de manifester. En réclamant vos droits, n’empiétez pas ceux des autres », prévient leur porte-parole sur guineenews.
Point de ralliement de l’opposition, la mairie de Matoto a été donc occupée par les contre-manifestants occupent. Et non loin d’eux, les forces de l’ordre veillent, armes aux poings.
La circulation y est fluide, à part des affrontements constatés vers Gbéssia, non loin de l’aéroport international de Conakry et Matam dans le fief de l’opposant Sidya Touré, et au rond-point de Matoto.
Alphonse Léno