Alpha Condé : « Quand des manifestations consistent à lancer des pierres contre les gendarmes, nous faisons tout pour qu’il y ait un maintien de l’ordre républicain »
Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, ne compte pas se plier aux exigences de l’opposition qui rejette le chronogramme électoral décidé par la CENI.
De passage à Paris, il a fait savoir à François Hollande que la présidentielle va se tenir le 11 octobre prochain. Ce que l’opposition, qui descend dans la rue encore ce matin, ne veut pas entendre.
Alors que le gouvernement se dit ouvert au dialogue, l’opposition s’agrippe à ses préalables.
« Le gouvernement est ouvert au dialogue, nous, nous n’avons jamais fermé le dialogue. Ça dépend, un dialogue sur quoi. Nous nous sommes mis d’accord avec l’opposition sur le choix d’un opérateur par appel, sur ce que nous avons fait. Il n’y a jamais eu de discussion sur les locales », a-t-il à son homologue français.
Pour Alpha Condé, pas d’injonctions à donner à la CENI qui, selon lui, « élue pour sept ans » est libre de ses actions. « Une fois qu’ils (les membres de la CENI) ont prêté serment, ils sont engagés par leur serment », tranche le chef de l’exécutif guinéen.
Qui a profité de l’occasion pour accuser l’opposition de s’en prendre souvent aux forces de l’ordre.
« Quand des manifestations consistent à lancer des pierres contre les gendarmes, nous faisons tout pour qu’il y ait un maintien de l’ordre républicain », lance-t-il.
Alphonse Léno