« Prix du meilleur reporter sur l’eau » : Dix heureux gagnants sur une vingtaine de concurrents
La cérémonie de remise des prix du concours dénommé ‘’Prix du meilleur reporter sur l’eau’’, lancé en août 2014 pour une période de trois mois a eu lieu le 28 avril dernier à la Maison de la presse.
Une initiative de l’Association médias intégrité Guinée (AMIG) qui a bénéficié de l’appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (Pnud).
Selon Samory Keita, le président de l’AMIG, le lancement de ce concours relève des constats faits sur la gestion de l’eau en Guinée. Le pays regorge d’immenses potentialités dans le secteur, avec un réseau hydrographique de 1165 cours d’eau qui prennent leurs sources dans les massifs du Foutah Djallon et dans la dorsale guinéenne. Mais malheureusement, le problème d’eau se pose encore avec acuité 50 ans après l’accession du pays à l’indépendance.
« A travers ce concours, nous avons voulu mettre en lumière les difficultés liées à la gestion dans ce secteur vital. Les participants devraient donc dénoncer cette mauvaise gestion à travers des éléments d’enquêtes en rapportant des cas de corruption et pratiques assimilées et les meilleures productions journalistiques, articles de presse écrite et éléments audiovisuels, sont récompensés », souligne-t-il.
Le représentant du PNUD, M. Jean Jonas Tossa, a déclaré que son institution se réjouit que la question de l’eau soit au cœur des productions de presse. Car selon lui, l’eau est une question de développement. « On le dit souvent : sans eau, il n’y a pas vie.
Donc on s’imagine la vie sur la terre sans l’eau, les ressources en eau se raréfient de jour en jour dans le monde et les projections internationales font état que les prochaines guerres mondiales seraient celles de l’eau. Parce que le changement climatique est en train de créer des bouleversements », relève-t-il.
Pour lui, en réalité, la Guinée a beau être le ‘’château d’eau de l’Afrique’’, ses ressources ne sont pas intarissables. Il faudrait chercher à les préserver. Il a invité les journalistes à se spécialiser sur les questions de développement. Notamment de l’environnement, de l’eau, de l’économie pour un développement durable.
Un jury composé de professionnels de médias et d’universitaires a statué sur les dossiers pour départager les 17 candidats. Le rapporteur du jury, Mme Sanassa Diané, après avoir rappelé le contexte de ce concours qui vise à encourager les journalistes à s’intéresser au secteur de l’eau, est revenue sur les critères de travail, déplorant au passage le mélange de genre et le niveau très bas en français de certains postulants.
Au finish, trois candidats par catégorie, ont pu sortir du lot pour rafler les prix. En presse en ligne, Amadou Kendessa Diallo du site ‘’lejourguinee.com’’ a eu le 1er prix, Mlle Asmaou Barry du journal ‘’Lynx’’, a raflé le premier prix de la presse écrite, tandis que Diaraye Guirassy de nostalgie Fm a décroché le premier prix radio.
Ils ont été gratifiés d’un ordinateur portable neuf . Jacques Léno, le seul ayant compéti dans catégorie télévision, s’en est sorti avec un prix d’encouragement. Comme les deuxièmes de chaque catégorie, il a bénéficié d’un appareil photo numérique. En guise d’encouragement, les 3èmes sont repartis des dictaphones. Sur un total de 12 prix, dix ont été attribués.
La cérémonie a été présidée par M. Joachim Baba Millimono de la HAC (Haute autorité de la Communication). Il a félicité les différents lauréats et encouragé les organisateurs de cette initiative salutaire. Vivement la deuxième édition !
Zézé Zoumanigui