Damantang Albert Camara : « Ce refus de répondre à l’invitation du chef de l’Etat démontre que l’opposition s’est résolument engagée dans la politique du pire »

Après avoir regretté les incidents d’hier, surtout les victimes qui en sont tombés, le gouvernement guinéen estime que cela en fait encore une de trop. Mais il précise que le ministre de la Sécurité a été saisi d’informations et d’éléments qui pourront aider à faire la lumière sur certains événements de cette journée.  Déclarations :

« Malheureusement, ce refus de répondre à l’invitation du Chef de l’Etat semble démontrer que l’opposition s’est résolument engagée dans la politique du pire. Si c’est réellement les conséquences de la manifestation d’hier qui ont motivé la décision du chef de file, je crois que c’est justement pour en finir avec ces drames à répétitions que cette rencontre a été initiée, il y a donc quelque chose d’incohérent dans la position adoptée. Et, une fois n’est pas coutume, si je me réfère à la déclaration du député Baidy Aribot, je crois que cette position est regrettée par une grande partie de la classe politique guinéenne, toutes tendances confondues. 

Nous avons déjà dit que l’intérêt de la nation doit nous permettre de surmonter tous les obstacles et d’avoir une approche républicaine. La première marque de bonne foi de l’opposition aurait été de suspendre la marche prévue la veille de l’invitation faite à son chef de file. 

Dire qu’il était trop tard pour le faire n’est pas une raison valable. Au moins une fois par le passé, l’opposition l’a déjà fait et cela a marché, la manifestation ne s’est pas déroulée. Elle aurait pu au moins « essayer », quitte à ceux que certains ne respectent pas ces consignes. La preuve manifeste de leur volonté d’apaiser la situation aurait été faite.

Vous remarquerez que depuis le début dernières manifestations, jamais l’opposition n’a appelé ses militants au calme et à la retenue. 

Jamais elle n’a appelé ses militants à cesser de jeter des pierres ; que ce soit sur les forces de sécurité ou les véhicules privés, d’endommager la chaussée, de barricader les rues avec des pneus brûlés, de déverser de l’huile de moteur sur la route (ce qui a déjà causé de multiples carambolages de véhicules privés). Jamais ; que ce soit avant, pendant ou après. Ceci s’ajoutant au fait que ce sont des manifestations qui ne font l’objet d’aucune déclaration aux autorités administratives.

En tout état de cause l’invitation du Président de la République reste valable. Le Gouvernement reste ouvert à la discussion. D’ailleurs, lors d’une de ses dernières interventions sur une émission de grande écoute, le Chef de file de l’opposition avait tenu les propos suivants: « Si elle (La CENI) a des contraintes qui l’empêche de respecter les accords et la constitution, qu’elle les expose dans le cadre d’un dialogue ». C’est déjà une excellente approche. Pourquoi ne pas aller de l’avant? »

 

(Porte-parole du gouvernement)

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