Taupe de l’opposition ? : « Je sais d’où est venue cette attaque mais, c’est mal me connaître », réplique Baïdy Aribot (Ufr)
Depuis quelques jours des bruits courent après Baïdy Aribot. Le secrétaire exécutif de l’Ufr de Sidya Touré est soupçonné d’être une taupe dans l’opposition. Sa conversation téléphonique avec un ministre et reprise par les médias en ligne fait scandale.
Dans cette conversation polémique, le sieur Baïdy Aribot aurait promis à son interlocuteur de faire tout pour ramener l’opposition à de meilleurs sentiments en acceptant la main tendue du gouvernement, notamment du premier ministre que le président a instruit de conduire le dialogue politique.
Il aurait demandé, au téléphone: «Ce qui est important, qu’on ait la lettre invitant les leaders, dès qu’il y a ça, comme on aura la réunion de l’opposition vers 15:30, si on a la lettre avant midi, c’est bon. Comme je vous l’avais promis hier, j’ai demandé à ce que la réunion soit dans l’après-midi. Cellou rentre de Dakar aujourd’hui, Sidya lui, il est là. Si on a la lettre demain à 10 heures, 11 heures, on peut débattre cela en plénière dans l’opposition, en ce moment, on répondra favorablement au dialogue. D’accord, d’accord. Merci monsieur le ministre, passe mon bonjour au président».
Et joint pat nos confrères de mediaguinee, reconnait avoir échangé avec le ministre de la Justice avec qui il entretient de bons rapports. « J‘étais chez moi quand j’ai parlé avec le ministre de la Justice autour du dialogue. En fin d’échange, il m’a dit : « tu as le bonjour du président». C’est en ce moment que j’ai retourné l’ascenseur en ces termes: «passe mon bonjour au président», explique-t-il.
Il soupçonne à son tour quelqu’un de mauvaise foi de lui en vouloir, en lui faisant passer pour une taupe. « Ceux qui m’ont enregistré sont venus chez moi. Vous savez j’ai une voix qui porte. Donc quand je parle, tout le monde peut m’entendre. Et puis ce qui est ridicule, c’est de vouloir me faire passer pour un traître, une taupe de l’opposition. Peine perdue », s’énerve-t-il.
Et soutient que ses relations ne sont jamais cachées. « J’échange avec le président de la République, j’échange avec qui je veux. Nous à l’UFR, on prône le dialogue politique. Je sais d’où est venue cette attaque mais, c’est mal me connaître. Si on me provoque, ça ira mal. Très mal », confie-t-il à notre confrère.
Amara Camara