Alliance pour la présidentielle 2015: « chacun y va pour son compte », avertit Sidya Touré
La date du 11 octobre pour la présidentielle approche, les choses se précisent. Les alliés se tournent le dos. Après Papa Koly qui promet de s’effacer « quand Dadis est là », c’est le président de l’Ufr qui vient de lever un coin du voile sur le vrai visage de ses rapports actuels avec Cellou Dalein de l’Ufdg.
Sur une radio privée ce matin, Sidya Touré écarte toute idée d’alliance avec Cellou au second tour. Selon lui, le débat est très clair, l’Ufdg est un parti politique qui se bat pour conquérir le pouvoir tout comme son parti.
« Nous allons à des élections présidentielles, si tout le monde est candidat. Je ne vois pas où est le problème de l’alliance. Vous voulez qu’on s’allie contre qui ? », se demande-t-il.
Pour lui, « on n’est pas en permanence allié à un parti politique. Vous l’êtes dans le cadre d’une élection. Si vous ne l’êtes pas, chacun reprend sa liberté », avance-t-il à qui veut comprendre.
Et de souligner : « une fois qu’on est dans la campagne électorale, il n’y a plus d’opposition, ni de mouvance présidentielle. Il n’y a que des candidats et pas d’alliance ».
Dans l’entourage de Sidya Touré, « son alliance à l’Ufdg lors du second tour de la présidentielle de 2010 lui avait fait perdre beaucoup de ses militants ».
« Depuis, nous nous sommes mis à reconstruire et à remobiliser la troupe. Et aujourd’hui, l’Ufr est un grand parti soutenu par la population », nous confie un cadre du parti.
Donc, il ne serait plus question de commettre l’erreur.
« Dans la mesure où à l’élection présidentielle, nous n’avons pas d’accords pour avoir un candidat qui serait soutenu soit par la mouvance ou l’opposition, nous y allons en ordre dispersé », insiste-t-il.
Et « chacun y va pour son compte comme c’était le cas lors du premier tour de la présidentielle de 2010. Cela doit être clair ».
Lisa Bangoura