Georges Gandhi Tounkara au congrès du PUP : « On a compris que les partis ne survivent pas à leur fondateur »
Le président de l’UGDD, Georges Gandhi Faraguet Tounkara, s’est confié à votre quotidien ligne lors de l’ouverture du congrès national du parti de l’unité et du progrès (PUP) les 30 et 31 juillet à Conakry.
Il dit avoir un sentiment de fierté de voir que le PUP refait surface. Un grand parti, selon lui, qui sous le général Lansana Conté a donné beaucoup de liberté à la Guinée. Notamment, la liberté de la presse, la liberté de circuler, la liberté d’opinion, la constitution, le multipartisme.
« Tout cela vient de l’initiative du fondateur du PUP qui est le général Lansana Conté. A cela il faut ajouter que l’UGDD est en alliance avec le PUP depuis deux ans déjà. Donc nous sommes aux côtés du PUP pour voir comment ensemble on peut faire avancer la Guinée vers des jours meilleurs », a-t-il expliqué.
Sur les leçons à tirer de l’évolution des partis, il a été catégorique : « On a compris que les partis ne survivent pas à leur fondateur. Le PDG s’est effondré avec la disparition de son fondateur, le feu président Ahmed Sékou Touré, le PUP s’est effondré avec la disparition de son fondateur mais est en train de reprendre », a-t-il regretté.
Et d’ajouter : « C’est pour cela que l’UGDD qui est un parti fort ne s’appuie pas sur un homme, mais sur une institution. Cela revient un peu à ce que Barack Obama a dit au Ghana. Il faut que l’Afrique ait non pas des hommes forts, mais des institutions fortes. Et dans c’est cette synergie que nous allons avec le PUP pour faire une Guinée émergente, une Guinée dynamique et dynamogène, une Guinée qui va apporter la paix, la joie, l’unité et le bonheur à son peuple », souhaite le président de l’UGDD.
Et de poursuivre : « Nous avons des programmes qui convergent. Notamment pour arriver à une stabilisation dans la lutte contre l’ethno-stratégie, dans la lutte contre l’ethnocentrisme, dans la lutte contre le régionalisme. Cela est déjà une cause fondamentale d’union, de compassion et de développement commun. Je crois que c’est cela dont on a besoin aujourd’hui », dit-il.
Selon M. Gandhi Tounkara, au-delà de tous les développements, s’il y a l’éclatement, la fracture sociale, aucun citoyen ne pourra profiter de cette richesse, sinon une poignée d’hommes et de femmes.
« Nous, nous voulons une richesse nationale équitablement partagée entre les filles et les fils de ce pays », conclut-il.
Zézé Zoumanigui