N’Zérékoré: Des femmes en grève de faim réclament le retour de Dadis
Les femmes de N’Zérékoré, préfecture située à près de 1 000 km au Sud de la Guinée sont entrées en grève de faim depuis 24 heures pour réclamer le retour de leur « fils », Moussa Dadis Camara, en exil forcé au Burkina, plus de cinq ans après la tentative d’assassinat contre sa personne par son ex-aide de camp, Toumba Diakité. C’est du moins l’information rapportée ce mardi par la présidente desdites femmes, en l’occurrence Mme Helene Zogbélémou.
« Depuis dimanche soir, des femmes campent dans le quartier Sud (N’Zérékoré, ndlr) pour réclamer le retour de notre fils. Nous sommes étonnés, désolés pour quoi la date fixée pour le retour de notre fils n’a pas eu lieu. Si c’est la Côte d’Ivoire qui l’empêche d’utiliser son espace aérien, là les principes de la Cedeao ne sont pas respectés », a-t-elle dit.
Avant d’ajouter « nous (femmes de N’Zérékoré, ndlr) ne comprenons rien jusque maintenant. La ville est envahie par des forces de défense et de sécurité comme si on était dans un état de guerre. S’ils (les militaires et forces de sécurité) veulent, ils peuvent venir nous ramasser ».
En ce qui concerne leur sit-in au quartier Sud, la présidente des femmes pour le retour de Dadis Camara ne semble pas fatiguée avec ses camarades. « Nous allons rester jusqu’à l’arrivée de notre fils. Nous avons reçu les missions religieuses. Elles sollicitent qu’on aille aux négociations aujourd’hui. Nous allons partir les écouter », a-t-elle laissé entendre le matin.
Parallèlement à la manifestation de ces femmes, le leader du Bloc Libéral (BL), Dr FayaMillimono, aurait été empêché de sortir à la frontière guinéo-libérienne hier lundi, a-t-on appris. D’ailleurs, son parti à travers le Secrétaire politique, Aliou Bah, menace de porter plainte contre l’agent en service qui aurait donné une fausse identité au Dr Faya.
Depuis le mois de mai dernier, à l’occasion de la visite du Président Alpha Condé, la région forestière notamment N’Zérékoré et Yomou connaît quelques soubresauts sociopolitiques. Car, deux citoyens de la sous-préfecture de Kéréma ont été détenus pendant plus d’un mois au PM3 avant de recouvrer leur liberté.
Oumou Bah