Pour les 5 prochaines années : l’UGDD mise gros pour les Guinéens
Lors de son passage à la télévision nationale dans le journal de la campagne, Keamou Bogola Haba, directeur de campagne de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), a expliqué les axes prioritaires de son parti une fois arrivé au pouvoir.
« Je voudrais d’abord vous dire très clairement que nous sommes un parti républicain. Vous avez les salutations du capitaine Moussa Dadis Camara à Ouagadougou. Je remercie les militants de l’UGDD qui ont accordé leur confiance au parti lors des législatives en 2013. Avec cette confiance, nous avons pu montrer notre volonté réelle pour l’alternance. Le 11 octobre est une date importante de notre histoire parce que nous devons faire l’histoire le 11 octobre. Nous devons faire l’histoire parce que le 11 octobre c’est la date qu’il faut pour un changement générationnel. C’est la date que nous avons choisi, nous peuple de Guinée, pour faire le changement de générations. Depuis 1958, nous avons une génération d’hommes politiques qui nous ont fait ce qu’ils pouvaient nous faire à commencer par les pères fondateurs jusqu’à aujourd’hui. C’est l’incarnation de cette classe politique qui est incarnée par Jean-Marie Doré, mais également le Pr Alpha Condé. Nous voulons absolument que cette génération passe la main. Et c’est le moment de remercier Jean-Marie Doré qui vient de montrer encore sa grandeur en acceptant de ne pas présenter sa candidature, mais plutôt soutenir son frère Georges Gandhi Faraguet Tounkara. Cette élection est si importante que nous allons demander à Alpha Condé de faire la même chose. Nous avons voulu cette alternance. C’est ce qui fait que nous jeunes, nous avons estimé qu’il fallait faire une alternance générationnelle responsable. Et c’est ce qui fait que nous nous sommes effacés devant la candidature de Georges Gandhi Faraguet tounkara. C’est pourquoi je suis ancien président de l’UGDD, parce que cette élection est importante, parce que la transition générationnelle est importante. Il faut également une personne capable de le faire de façon pacifique. Et le choix de Georges Gandhi Tounkara n’était pas anodin, c’est-à-dire nous voulons confier cette responsabilité de la transition entre l’ancienne génération et nous autres à ceux qui sont dans l’intervalle 50-60 ans. Nous avons demandé humblement à Jean-Marie Doré pour qu’il parle à son frère Alpha Condé pour faire l’alternance générationnelle et passer la main à Georges Gandhi Faraguet Tounkara. Gandhi sera le candidat de la réconciliation nationale et de la promotion de l’économie. Nous allons faire campagne autour de la réconciliation nationale et autour de l’économie. Donc notre programme économique sera basé sur deux aspects. Le premier aspect sera votre prospérité économique individuelle. Le 2ème aspect sera la prospérité de notre Etat pour qu’il soit puissant et capable de faire face à ses obligations, mais également pour que l’autorité de l’Etat soit respecté. La réconciliation nationale fera partie de notre programme parce que c’est plus important. Depuis 1958, notre pays est divisé. C’est pourquoi la première décision de notre gouvernement sera immédiatement le programme vérité-justice-réconciliation. L’acte majeur que nous allons poser dès les premiers moments est de faire rentrer le capitaine Dadis Camara pour commencer déjà à faire le travail parce que lui même a montré sa volonté d’ouvrir l’histoire. Nous allons également mettre en place un gouvernement d’union nationale parce que la démocratie africaine est basée sur le partage, 40% de jeunes et 30% de femmes.
Sur le plan économique, nous allons poser des actes majeurs. L’un des actes, c’est d’aller vers une unité monétaire ouest-africaine avant 2020, parce que la Guinée doit prendre le leadership de l’UEMOA. Quand on prend nos atouts, la Guinée peut être le leader incontesté et incontestable de l’UEMOA. Nous serons capables d’exporter notre électricité, nos ressources minières, nos hommes et nous en avons besoin. Nous irons également vers le renforcement des capacités de notre armée. En faisant comment? En acceptant que la Guinée abandonne notre souveraineté sur l’armée pour que nous ayons une armée ouest-africaine. Nous allons rentabiliser notre capital économique pour qu’il soit le grenier de notre économie […]. »