Alpha Condé : « Depuis l’élection présidentielle de 2010, notre pays s’est doté d’un système électoral propre »
Les regards sont tournés ce 2 octobre 2015 vers Mamou, la ville-carrefour, pour la célébration du 57ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance. A cette occasion, le chef de l’Etat, Alpha Condé, a prononcé un discours.
Selon lui, malgré les vicissitudes qui ont parfois jalonné « notre histoire commune », les Guinéens demeurent un peuple uni, toujours prompt à brandir son attachement à la patrie.
« Nous demeurons fidèles à une idée : celle de construire un grand pays, fort et respecté. Depuis 2010, la Guinée a connu un nouveau tournant, marqué par une vie politique fondée sur les principes et valeurs démocratiques et tournée vers la promotion du développement économique et social au profit de tous les Guinéens », déclare-t-il.
Il dit accorder sa priorité aux jeunes et aux femmes, en promettant que malgré les épreuves qu’il a eu à surmonter, il a finalement tenu le cap.
« Il me semble important que notre pays continue d’agir pour la préservation de nos acquis politiques, économiques et sociaux, car nous sommes engagés résolument sur la voie de la démocratie et de la bonne gouvernance. Depuis l’élection présidentielle de 2010, notre pays s’est doté d’un système électoral propre aux Etats démocratiques, en organisant la compétition politique autour d’un scrutin libre, transparent et inclusif, permettant à l’ensemble des partis politiques, de solliciter le suffrage des populations guinéennes », dit-il.
Pour lui, depuis cinq années, l’essentiel des acquis démocratiques de 2010 a été préservé. La Guinée aurait enfin tourné la page du déficit démocratique, la compétition politique devenant exclusivement civile.
« Notre armée étant revenue à son rôle républicain de défense du territoire et de la préservation de la paix, depuis que la réforme de l’institution et sa modernisation ont permis de réconcilier l’armée guinéenne avec la nation. J’ai pour ma part, toujours pratiqué et encouragé le dialogue, afin que le débat politique évolue progressivement autour de la nécessité de supprimer tout risque de violence susceptible de perturber notre processus électoral », souligne-t-il.
Il invite tous les acteurs sociaux à travailler davantage pour le vivre ensemble, comme il le « constate aujourd’hui dans les œuvres de nombreux artistes ».
Alphonse Léno