Kéamou Bogola Haba : « le RPG et l’UFDG sont aujourd’hui le danger permanent de notre République »
L’ancien président et aujourd’hui directeur de campagne de l’UGDD pour la présidentielle de 2015 est très remonté contre le président du parti au pouvoir, Alpha condé et le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, qui forgé des « partis ethnocentriques et régionalistes ».
Pour Bogola, il faut un homme comme Georges Gandhi Tounkara qui incarne tous les ertus d’un consensuel pour mettre un terme à cette dérive communautaire qui a pris la Guinée en otage.
« M. Gandhi a été celui qui a apaisé la campagne électorale. La Guinée a besoin d’une nouvelle classe politique très responsable, parce que la différence entre l’ancienne classe politique et nous autres, c’est la notion de responsabilité. Selon nos sondages, Gandhi est celui-là qui peut rassembler les Guinéens parce que nous ne sommes pas encore une nation », souligne M. Haba.
Et d’ajouter : « Nous sommes une compilation de groupes ethniques. Et la mission après 57 ans d’indépendance, c’est de faire de la Guinée une nation », insiste-t-il.
Pour l’UGDD donc, il faut une troisième voix qui peut facilement « mettre en minorité le RPG et l’UFDG qui sont aujourd’hui le danger permanent de notre République ».
Il s’est montré très dur sur la question : « Tant que nous ne démantelons pas le RPG et l’UFDG, la Guinée ne connaitra jamais la paix. Il faut démanteler ces deux formations politiques qui ne sont pas ouvertes, qui sont des formations repliées sur elles-mêmes. Le travail de l’UGDD, c’est de servir de 3ème voix pour pouvoir les mettre en minorité. Car, sur les 8 candidats en lice, seul Georges Gandhi Faraguet Tounkara a été choisi sur la base d’un CV. C’est au peuple de choisir entre Gandhi pour qu’il soit au deuxième tour ou de laisser Cellou Dalein et Alpha Condé continuer à gérer des partis qui vont conduire le pays dans l’insécurité », avertit-il.
Il s’est montré très amer contre le président vieillissant Alpha Condé. « Son âge même représente une incertitude pour la gestion de cette nation. On ne sait plus qui dirige le RPG avec tous ses alliés. Lui-même a reconnu son incapacité à diriger l’administration guinéenne », tape-t-il du poing.
Le fait d’être encadré « par des vautours » veut dire que donner encore le pouvoir à Alpha Condé conduirait la Guinée dans « l’incertitude ».
Quant au président de l’UFDG, Cellou Dalein, sa diatribe est encore poignante. « C’est le seul parti qui regorge 37 députés avec plus de 30 issus de la même communauté Peulh. L’ensemble des meetings de l’UFDG, c’est purement communautaire. Donc toute opposition qui se trouve entre ces deux partis se transforme en opposition communautaire », indique-t-il.
Selon lui, seul M. Gandhi constitue l’alternative heureuse pour la Guinée. Et la chance à saisir, c’est dans les urnes ce 11 octobre historique, dit-il.
Zézé Zoumanigui