Le 13e plan quinquennal chinois: une opportunité pour les pays en voie de développement?
Le 13e Plan quinquennal de la Chine (2016-2020) « va offrir une opportunité et aussi une ouverture pour les pays en voie de développement tels que les nôtres », estime Amadou Tidiane Sow, expert financier guinéen, lors d’un récent entretien accordé à Xinhua.
Le fait que « la Chine intègre dans son nouveau plan quinquennal la problématique du développement au niveau mondial et surtout la prise en compte des pays africains est un acte d’ouverture hautement appréciable, à mon avis », salue cet expert de la Banque centrale de Guinée.
Pour lui, les pays à forte croissance comme la Chine ou les Etats-Unis ont besoin de l’Afrique qui a aujourd’hui une potentialité de développement élevée, d’après les indicateurs économiques de la Banque mondiale.
C’est pourquoi, dit-il, « lorsque l’Afrique se développe, je pense que cela peut profiter aux économies des grandes puissances mondiales comme la Chine ».
L’Afrique occupe une place de plus en plus importante sur l’échiquier économique mondial avec un taux de croissance élevé, de l’ordre de 5,2% en 2015″, rappelle M. Sow.
Cette croissance s’explique notamment par l’instauration de « la démocratie et de la bonne gouvernance, ainsi que par les réformes économiques » menées dans certains pays africains, martèle-t-il. C’est pourquoi dans certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Nigeria, le taux de croissance a été assez élevé ces dernières années.
Selon M. Sow, avec la mondialisation, le concept d’un « destin commun » est inévitable, car « nous sommes tous liés par les échanges commerciaux et par des partenariats établis entre nos Etats ».
« Aujourd’hui, l’économie chinoise dépend un tout petit peu des matières premières qui sont fournies par l’Afrique et dépend aussi des débouchés où elle doit vendre sa production dans les pays développés », poursuit l’expert de la Banque centrale de Guinée.
Selon lui, cette interdépendance des économies de part et d’autre fait que la Chine a besoin aujourd’hui d’une « Afrique forte et développée ».
Pour finir, M. Sow préconise la redéfinition d’une politique de développement durable, notamment pour les pays africains, afin que ce développement ne compromette pas l’avenir des futures générations et qu’il respecte également les normes environnementales.
Xinhua